L'histoire :
Filandreux est un vieil homme au caractère bien trempé. Il déteste que l'on se moque de lui et en fait des tonnes. La canne qu'il utilise pour marcher n'est pas qu'utile, elle est aussi un objet de mode ! Le fossile indomptable n'est pas toujours que hurlements puisqu'il amène cependant le sourire sur le visage de ceux qui le croisent lorsqu'il reste en pyjama dans la rue. Un jour, Filandreux se promène dans le parc, lorsqu'il voit un SDF assis sur un banc. Il l'interroge sur les raisons qui l'ont amené là. Après l'avoir écouté, le vieillard l'encourage à aller de l'avant et lui déclare même que sa situation est géniale. Le meilleur endroit pour lutter contre son passé et pour méditer se trouve, d'après Filandreux, un peu plus loin, entre deux feux rouges. Le SDF s'y rend, ce qui redonne le sourire au papy. Maintenant, le banc est pour lui... tout seul !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On connaissait Simon Hureau pour ses récits marquants, ponctué par bribes de zests d'humour. Avec Filandreux, il livre son premier album de genre. Au travers des saynètes assez courtes (8 pages maximum), un personnage très particulier entre en scène. Filandreux est un vieil homme dont on suit les divagations au gré du quotidien. Il s'en prend aux passants ou à la société, dans l'unique but de se divertir ! Hureau surprend une fois de plus, avec un album dont le héros serait antipathique dans la vraie vie, mais qui se révèle attachant dans cet ouvrage. Le héros est manipulateur, provocateur et doué pour les discours. L'ensemble est amusant et même les pages aux dialogues les plus nourris – Filandreux est très bavard – sont loin d'être ennuyeuses. Sarcastique ou juste râleur, voici un personnage que l'on aimerait retrouver. On se délecte donc de ces petites scènes qui bénéficient en sus du trait à la plume de Simon Hureau. Ses dessins fins manquent un peu de détails, au niveau des décors. Encore un essai transformé pour un auteur trop méconnu...