L'histoire :
L'U-47 compte de nombreuses missions, au cours desquelles il a coulé un grand nombre de navires ennemis. Mais les méthodes de son Commandant, pour efficaces qu'elles se soient avérées, ne correspondent pas vraiment à celles que l’État-major enseigne à ses élèves. Alors que le U-boat s'est miraculeusement sorti d'un bombardement pendant qu'il ravitaillait en haute mer, on lui assigne un nouveau premier officier de pont, tout juste sorti de l'académie. Le zèle du jeune Lieutenant agace l'équipage, qui s'apprête à croiser la route de la Marine soviétique...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bout de 11 volumes, la série reste à flots. Il faut dire qu'elle a souvent collé à la réalité historique, avec son cahier qu'on trouve en dernière partie de l'album, rempli de photos et documents d'époque, allant même jusqu'à retracer l'histoire et les missions des équipages allemands durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais cette fois-ci, pas de cahier ! On tient donc un album 100 % BD (et c'est bien) et qui, malgré la fiction, offre un contexte d'évènements bougrement plausibles. C'est un récit de guerre truffé d'action et de personnages troubles. On y voit un équipage à deux doigts de passer par dessus bord un Lieutenant aussi arrogant qu'inexpérimenté, des Russes n'hésitant pas à torturer l'ennemi nazi. Sans oublier bien sûr des scènes de torpillage toujours aussi spectaculaires (la dernière page est énorme), une mission commando... Bref, on n'a guère le temps de souffler. Mark Jennison met un maximum de rythme dans son histoire en multipliant les théâtres d'opérations. Gerardo Balsa signe des planches efficaces, amenant du soin aux décors et machines. Les couleurs de Nicolas Caniaux participent pleinement à planter une atmosphère lourde et tendue. C'est la guerre et la plongée continue...