L'histoire :
L'Unité FÉLIN est un groupe militaire de choc qui intervient lors de missions où l'engagement de la France ne peut pas être officiel. Composée d'éléments issus des troupes d'élite, elle ne compte parmi elle que des experts en matière de renseignement, armement et communications. Ses neuf membres ont eu à déplorer la mort de trois de leur frères d'armes. Lancés à la poursuite de terroristes qui ont feint d'utiliser des bombes à uranium, ils n'ont pas encore réussi à démanteler ce réseau. Il poursuivent la traque du cerveau de l'organisation terroriste, qui pourrait bien aller jusqu'à planifier l’assassinat du Président américain...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
FÉLIN signifie « Fantassin à Équipement et Liaison Intégrés ». Son fer de lance est le 2ème Régiment d'Infanterie de Marine. Cette terminologie désigne par extension les équipements de haute technologie que ces troupes de choc au sol utilisent désormais. De l’Afghanistan au Mali, en passant par la Centrafrique, le 2ème RIMA a éprouvé cet équipement de pointe sur des théâtres réels. On pourrait croire que cette BD est ainsi « sponsorisée » par l'Armée de Terre, au regard de la dernière page faisant partie de la communication officielle du Ministère de la Défense et du cahier de 14 pages qui la précède. Mais cela serait réducteur. Frédéric Zumbiehl et Patrice Buendia ont en effet construit un récit intéressant, qui mêle la géostratégie à la diplomatie, avec ce qu'il faut d’éléments empruntés à la littérature de contre-espionnage. En nous montrant la face cachée d'opérations coup de poing, les auteurs provoquent aussi une réflexion sur les moyens qu'un État comme le nôtre se dote pour contrer la menace terroriste. Un thème troublant de par son actualité... C'est très rythmé, malgré des dialogues fournis, plein d'action, parfois très violent... Bref, c'est une histoire de guerre qui doit rester secrète. Le dessin et les couleurs sont particulièrement réussis, avec une mention d'excellence pour tous les engins et décors. On ne soulèvera qu'un seul bémol : cette fin abrupte, qui laisse cependant à penser qu'une suite à la série puisse exister. A mon commandement, lisez !