L'histoire :
Dans le Massachusetts, à Whistler, une nouvelle aile d’exposition dédiée aux reliques Hyperboréennes vient d’être créée dans un musée. Mais rapidement, de nombreux problèmes affectent les employés. Mr Zorsky, le directeur, a convoqué Miss Dean, la fille du riche donateur ayant permis les rénovations de l’établissement. Il la prévient de l’arrivée prochaine d’une équipe de spécialistes devant se charger d’étudier les phénomènes étranges qui ont conduit à la démission des employés. Alors que le directeur emmène Miss Dean vers la pièce maîtresse de la collection, un sarcophage, le major Damson et ses collègues arrivent. Déconseillant quiconque de toucher au cercueil, il le fait cependant ouvrir peu après. A l’intérieur, il n’y a aucune trace de momie, ce qui panique Mr Zorsky. En réfléchissant, il imagine que le corps a été emmené dans la branche égyptienne du musée. Tous se rendent alors là-bas mais au lieu de trouver des momies inanimées, ils les voient se lever et se diriger vers eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a bien peu dessinateurs dont le style est immédiatement reconnaissable au premier coup d’œil. Mike Mignola est de ceux-là. Son trait épais et anguleux lui a permis de se faire rapidement un nom dans le monde du comics et la série qu’il a créé de toute pièce, Hellboy est depuis, devenu culte pour bon nombre de lecteurs. En 1997, il a créé une histoire horrifique se déroulant dans un musée et dans lequel monstres et morts vivants attaqueraient les personnes présentes alentours. Le scénario est extrêmement classique, il respecte parfaitement les codes du genre et rend même hommage au romancier dont Mignola est friand : Lovecraft. Une séquence tentaculaire rappellera fortement Cthulu aux amateurs du genre. On voit également que le créateur d’Hellboy adore jouer avec les mythologies, de nombreuses références sont présentes tout au long de cet album de 70 pages. Ce Zombies possède également un aspect humoristique assez présent. Les rebondissements parfois loufoques amèneront certains lecteurs à sourire pendant la découverte de cet album. Mignola n’illustre pas ce Maître des vers (hormis pour la couverture) et laisse à Patrick McEown le soin de dessiner son récit. Le style de ce dernier est assez étonnant. Les influences franco-belges se font sentir et les visages de certains personnages semblent fortement évoquer l’école de la ligne claire. Dans la globalité, le dessinateur s’en sort très bien et ses créatures monstrueuses sont, quant à elles, très réussies. Mention spéciale aux zombies. Sûrement pas l’œuvre la plus culte de Mike Mignola, ce Zombies n’en reste pas moins intéressant à plus d’un titre.