L'histoire :
Cette première intégrale contient 28 récits dont :
- Retour à l'envoyeur : A la mort de sa mère, un petit garçon essaie comme il peut d'aider son père, qui travaille comme un fou mais ne rapporte pas autant d'argent que ce qu'il espérerait. Le père et son fils s'offrent quelques sorties, le cirque ou des matchs de baseball, mais jamais d'excès. Les résultats à l'école étant bons, le garçon accède à l'université, encouragé par son père. Celui-ci se restreint et lorsque son enfant revient après avoir eu son diplôme, il est heureux comme jamais. Très vite, celui qui est à présent un jeune homme trouve un emploi bien rémunéré. Il décide alors de prendre soin de son vieux père. Il lui offre même des vacances en montagne où il loue une cabane de chasse. Le décor est reposant et le bonheur est là. Le fils doit s'absenter pour faire des courses durant leur mais en chemin, il entend à la radio que trois prisonniers se sont enfuis. Or, la prison se trouve dans les environs de leur cabane...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 50, les EC Comics ont permis à de nombreux auteurs d'explorer de nombreux genres tout en prenant en compte la censure omniprésente aux Etats-Unis. Crime SuspenStories était une revue œuvrant dans le registre du thriller. La majorité des récits mettaientt en scène des crimes et l'on suivait les assassins tentaient de vivre avec leur acte. L'angle choisi n'est pas celui de la justice mais des scélérats. Crime SuspenStories a inventé en quelque sorte le polar en bande dessinée. On retrouve les intervenants réguliers des EC Comics comme Jack Kamen, Jack Davis, Al Feldstein, Wally Wood ou Harvey Kurtzman. Les dessins sont toujours aussi impressionnants. La finesse des traits et la précision des encrages restent assez incroyables, même 60 années plus tard. Concernant les 28 histoires contenues dans ce premier recueil, toutes bénéficient d'un véritable travail au niveau de l'ambiance. Si aujourd'hui, certains récits paraîtront moins surprenants dans leur conclusion que d'autres, ils n'en restent pas moins bien écrits. A l'époque, chaque revue se terminait par un épisode spécial, un chapitre horrifique appelé L'antre de l'horreur. Une sorcière se plaisait à raconter aux lecteurs une histoire sordide à souhait. Les amateurs d'Eerie et de Creepy pourront ainsi faire la connaissance de cet ancêtre éditorial. De quoi faire de Crime SuspenStories un incontournable pour les fanas de sombres atmosphères.