L'histoire :
Pour le couple Tank Girl - Booga, la situation est loin d'être géniale. La punkette a vendu son char sur les conseils de son amoureux de kangourou, afin de pouvoir miser sur un pari perdu d'avance. Sans le sou, les voici désormais qui travaillent pour la mafia australienne. Par une nuit où la neige tombe paisiblement, ils ont la charge de transporter quelques colis venant de la gare. Malheureusement pour eux, il sont repérés par la police et finissent dans le panier à salade. Alors que leur véhicule démarre, Tank Girl remarque que leur employeur est en train de payer un policier. La situation est loin d'être claire... Sur la route les menant à leur cellule, un gang de motards venus libérer leur chef capturé, fait exploser leur véhicule. Tank Girl et Booga sortent donc de la carcasse et s'enfuient. Dans la précipitation, ils se mettent à dos leur employeur, car ils ont été témoins du trafic. Mais ils ont également à leurs basques le chef du gang qu'ils ont... délesté de son pantalon, dans leur fuite. Ils repassent par chez eux, l'occasion pour Booga de récupérer au courrier une lettre de son frère. C'est décidé : pour ne plus avoir d'ennuis et d'ennemis derrière eux, ils partent dans la famille !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Ankama, par l'intermédiaire du Label 619, poursuivent leur traduction des différentes séries de Tank Girl. Après avoir publié les intégrales d'Alan Martin et de Jaime Hewlett, l'éditeur publie désormais les titres parus il y a seulement quelques mois aux USA. Après The grifting, c'est désormais aux Visions of bogga de connaître les joies de la traduction. Tout comme l'album précédent, on ne retrouve pas aux dessins Jaime Hewlett, trop occupé par le projet arty-musical Gorillaz. Celui-ci a laissé pinceaux et crayons à Ashley Wood (pour les couvertures) et à Rufus Dayglo (pour le reste). Si visuellement, le résultat est différent, il respecte parfaitement les codes graphiques créés par Hewlett durant les premières années. Les dessins vraiment réussis possèdent une pâtine cartoon très agréable. Martin a changé de mode narratif, depuis les débuts de Tank Girl. Les récits partent moins dans tous les sens et surtout tiennent la distance. Ainsi, l'histoire s'installe sur toute la longueur de cet opus, tout en conservant son côté déjanté, propre aux aventures de la punkette. Un épisode vraiment plaisant, qui rassurera les fans de Tank Girl sur la bonne tenue de leur série. A signaler que de nouvelles aventures sont en préparation (pour 2012) et exclusivement pour le compte des éditions Ankama. Nous y retrouverons le duo le plus décalé du 9e art dans des péripéties signées Alan Martin et Jim Mahfood !