L'histoire :
Il fait nuit à Cumberland. Dans un restaurant, un vieil homme prend un dernier café avant de rentrer chez lui. À peine arrivé, il laisse sortir son chien et va enfiler une chemise de pyjama. Un type profite que la porte soit ouverte pour s'immiscer. Le pistolet à la main, il est venu tuer le vieil homme. Seulement, celui-ci se glisse derrière l'intrus et lui place la lame de son couteau sur la gorge. Il le surine légèrement et tente de lui soutirer des informations. L'assassin a été engagé par un ancien patron du vieillard, un dénommé Burrell. La lame finit d'ouvrir la gorge du mercenaire. Le vieil homme sort discrètement et s'approche du véhicule qui attend le défunt meurtrier. Le chauffard est neutralisé à son tour. Mettant le feu à sa maison, le vieil homme emmène son chien et part ensuite chercher le dénommé Burrell pour y régler ses comptes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devenu une des valeurs montantes du comics, l'ancien lettreur Ed Brisson est à présent un scénariste convoité. De quoi donner envie à certains éditeurs de sortir à présent certains de ses récits injustement méconnus en France et qui ont pourtant trouvé un écho favorable aux USA. Après Cluster et Sheltered, nous découvrons à présent un récit "noir" où un vieillard voit un tueur à gages attenter à sa vie. Manque de chance, le vieux croulant est une ancienne arme fatale... Cela fait un peu penser au Red de Warren Ellis qui lui-même faisait penser à tant de polars américains... À défaut d'originalité, The Last Contract a le mérite de faire dans l'efficacité. Les rebondissements sont bien amenés, l'atmosphère est bonne et certains dialogues sont bien sentis. Sans se hisser au niveau d'un Ed Brubaker, l'auteur montre de vraies prédispositions au registre. S'appuyant sur le trait fin et un peu tremblotant de Lisandro Estherren, ce récit ne révolutionne en rien mais sa lecture reste plaisante et les amateurs apprécieront l'initiative. Pas mal.