L'histoire :
Dans un véhicule, bien à l'abri de la pluie qui s'abat cette nuit-là, trois membres des Weavers observent un de leurs trafiquants s'affairer. Alors que la situation dégénère, ils sortent très vite. Sid Thyme a rejoint cette famille de criminels il y a très peu de temps. Être membre des Weavers signifie posséder des capacités spéciales octroyées par des araignées qui vivent dans le corps de chaque membre. Sid s'est retrouvé par hasard en un lieu où un membre est décédé, son araignée s'étant ensuite immiscé en lui. Il maîtrise mal ses pouvoirs et ne parvient pas à arrêter le fuyard, contrairement à la femme qui les accompagnait. Forcément, étant nouveau, ses hésitations sont mal vues et il est rapidement convoqué auprès du chef des Weavers. Celui-ci lui dit clairement que la prochaine hésitation pourrait lui coûter la vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste à la mode ces derniers temps, Simon Spurrier présente une carrière extrêmement variée. Appréciant régulièrement l'horreur, il mêle le genre au thriller dans Weavers. On y suit Sid, un jeune homme qui vient d'intégrer un groupe criminel et qui, à l'instar des autres membres, possède un pouvoir spécial. Le sien est assez étrange puisque des tentacules et des bouches difformes sortent de sa main. De quoi ravir les fans de Lovecraft ! L'histoire nous montre les difficultés pour le héros à intégrer ce groupe alors qu'il n'a jamais voulu en faire parti. Le récit n'est pas franchement très surprenant mais a le mérite d'être bien construit et d'amener à des scènes toujours plus sombres, violentes et glauques.Le coup de crayon de Dylan Burnett est moderne, fin et efficace. Son dessin est expressif, d'une grande lisibilité et participe à la réussite de l'ensemble. Le travail sur les atmosphères est intensifié par les choix de couleurs de Triona Farrell. Bonne surprise dans un registre inhabituel, Weavers ne fera pas l'unanimité mais si vous appréciez l'horreur et les récits de gangs, gageons que cet album saura vous convaincre.