L'histoire :
Il y a ceux qui collectionnent les yachts et d'autres qui préfèrent voyager en jet. Il y a ceux, bien plus rares, qui s'offrent des Botton Men. Des tueurs à gage. Des gladiateurs des temps modernes qui acceptent d'entrer dans le jeu. Un coup de fil, un contrat. Une adresse, un nombre de cibles. Un match entre tueurs pros, objet de paris à quelques millions de dollars. Mais Harry Exton en a marre du jeu. Lorsqu'il passe la porte du cabinet psychiatrique du Dr Spalding, il est blessé. Il a besoin de se confier, de raconter comment il a mis le doigt dans l'engrenage. Mais il a surtout envie de retrouver celui qui l'a appelé pour le plonger dans le jeu en lui envoyant un Button Man. Qui est son commanditaire ? Qui est sa voix ? Harry fera tout pour le découvrir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de Botton Man, une série anglaise publiée initialement par 2000 AD . Ce second volet va permettre d'élucider tous les mystères liés au parcours sanglant de Harry Exton, qu'on retrouve dans sa confession morbide auprès du Dr Splading, psychiatre de son état. Son récit prend ainsi le lecteur à témoin.C'est ainsi que les flashbacks nous replongent dans les tueries auxquelles il refuse désormais de se livrer. 19 victoires et autant de types, dont certains qu'il connaissait, refroidis ! L'étau s'est resserré autour du tueur, car on ne quitte pas ce genre de jeu aussi facilement. L'action et la psychologie sont donc encore au rendez-vous, avec une narration qui alterne les scènes spectaculaires avec le discours froid et désabusé du personnage principal. C'est vrai, on se doute quand même un peu de la fin, mais elle est logique pour cette tragédie qui a pris tous les habits du polar noir. John Wagner décline en effet de nombreux thèmes propres au genre : un loup solitaire aux fonctions de tueur implacable, qui se rebelle contre le système qu'il sert. Un pro de la gâchette, mais qui n'accepte pas de perdre sa liberté en échange d'argent, mais si les sommes sont colossales... Quant à Arthur Ranson, il continue à délivrer des planches de grande classe, à l'esthétique froide, collant parfaitement à ce petit classique. Un régal pour peu qu'on aime les thriller.