L'histoire :
Les journalistes Jimmy Olsen, Loïs Lane et Clark Kent sont en mission sur le terrain. Leur but : décrocher une interview du King Ali. Les voici dans les quartiers populaires de Metropolis, à sa rencontre. Et le hasard fait bien les choses, car le champion joue avec quelques mômes. Charmé par Loïs, il entame une discussion à bâtons rompus lorsque surgit un extra-terrestre ! Il se présente comme le chef des Scrubb, une race qui veut placer la Terre sous sa domination. Il vient proposer un combat, qui opposera le champion terrien à son meilleur guerrier. Alors que Clark s'est éclipsé, Superman s'oppose à ce danger, mais Ali relève le défi en écartant le krytonien des débats : le champion de notre planète ne peut être qu'humain, et la lourde tâche de la défendre lui revient de droit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout l'intérêt de ce comics réside dans sa genèse. C'est au début des années 70 que le comic s'est imposé comme une industrie véritablement lucrative. Marvel et D.C., qui reposent sur de solides fondations, font un chiffre d'affaire sans précédent et les deux entreprises rivales vont mettre le paquet pour asseoir définitivement leur popularité grandissante. C'est à ce moment que naissent les épiques Superman contre Spider-Man, le combat du siècle !, Superman contre Flash, La plus grande course de tous les temps ou encore Superman vs Wonder Woman. Et pour amener de l'eau au moulin du succès, qui de mieux que le King Ali pour proposer au kryptonien une digne opposition ? L'idée germe à l'occasion d'une visite de Don King, le promoteur qui a les cheveux en pétard, dans les locaux du siège de D.C.. Dennis O'Neil se charge du scénario, manichéen à souhait, et il introduit la présence d'extra-terrestre qui justifiera l'alliance sacrée entre le champion toutes catégories et l'Homme d'Acier. Mais le staff d'Ali finit par l'user : rien ne leur suffit. Les planches reviennent avec de nombreuses remarques sur l'image du boxeur : tel visage n'est pas ressemblant, là, le mollet est trop fin, etc... O'neil jette l'éponge, pour trop avoir été accroché et renvoyé dans les cordes. C'est le pugnace Neal Adams qui ira jusqu'au bout, tenant absolument à ce que l'album existe vraiment. A noter, il dessine une couverture où il parsème dans l'assistance des dizaines de portraits en hommage à cette aventure... Bref, inutile de s'attarder sur le contenu de l'album, qui frise quelques fois la niaiserie. Ce qui compte vraiment, c'est qu'il illustre une époque déjà lointaine. Un petit bout d'histoire dans l'histoire du comics ! Cette nouvelle version moins onéreuse (et sans les bonus) offre donc une petite séquence de nostalgie que vous jugerez ou non adéquate de posséder.