L'histoire :
L’histoire garde parfois en mémoire ces êtres de grande puissance, dont le destin change la face du monde. Plus nombreux encore sont ceux qui sont restés dans l’ombre. Leurs pouvoirs les placent au dessus de l’humanité, et bien peu savent d’où ils tiennent leurs pouvoirs. Lisa, médiocre chanteuse et médiocre guitariste, donne un magnifique concert dans une salle perdue aux milieux des Etats-Unis… le jour où Caleb pousse la porte. Caleb, la source, a l’étrange capacité de réveiller les pouvoirs de ceux qui lui sont compatibles, à condition de rester dans leur proche voisinage. Au bar, il s’attire des problèmes avec un groupe. Frappé alors qu’il est à terre, Lisa intervient et découvre avec stupeur qu’elle possède une force hors du commun ; en un instant, elle met à terre quatre gars. Elle comprend alors que c’est ce Caleb qui lui permet d’avoir ces dons, à la fois de chanteuse et de force surhumaine. Elle l’emmène dans sa voiture et quitte le bar. Mais des voitures noires la forcent à s’arrêter et enlèvent Caleb…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les premières pages de l’album indiquent d’emblée le rythme, très haletant. Quelle originalité dans l’idée de départ ! En effet, créer un personnage – la source – qui permettrait à d’autres – le Siphon – d’avoir des pouvoirs surnaturels, est plutôt géniale et intrigante. On imagine tout le potentiel qu’il est possible de dérouler derrière cette entame. Oui mais voilà : si l’idée est là, le scénario ici construit en One Shot ne tient guère la distance. La trame met en scène deux personnes – la Source et le Siphon – qui ne vont cesser d’être poursuivies par des organismes plus ou moins dangereux ou secrets. Si la personnalité calme et sage de Caleb colle parfaitement avec son rôle de source, Lisa tient trop souvent le rôle de la potiche blonde irritante (pour les personnages ET pour le lecteur). Les dialogues qui lui sont associés, censés apporter une pointe d’humour, sont inconsistants et irréalistes, compte-tenu du contexte. En revanche, l’idée de ce pouvoir uniquement effectif dans l’entourage proche de la Source est excellente. De fait, la relation entre eux deux est plutôt bien exploitée. Côté graphisme, les dessins sont agréables à regarder et les couleurs très diverses participent à l’embellissement des images. Au final, après qu’ils aient échappé à deux organisations secrètes, on n’en sait pas grand-chose et le récit se conclue en queue de poisson. Quel dommage ! Surtout quand la postface focalise sur l’assassinat de JF Kennedy, suspecté d’être lui aussi un Siphon. Franchement, les auteurs nous laissent sur notre faim…