L'histoire :
Dans un monde ultra moderne et policé, on pourrait croire que l’horreur et la violence disparaîtraient. C’est ici tout le contraire : le futur est beaucoup plus sale et infiniment plus dangereux. Derrière les communications high-tech, les progrès de la médecine, des transports et de l’hygiène, le mal rôde toujours. Et c’est le boulot de l’Agence de nettoyer, pour ceux qui paient le prix. Kerrick, Sioux et les autres membres de l’Agence s’occupent de la sécurité. En échange d’un gros chèque, ils résolvent les problèmes. C’est un sale boulot, mais ils le font bien. Ce coup-ci l’Agence enquête sur un horrible meurtre perpétré par un terrible tueur en série. David Siam de la section profiler est le nouveau de l’équipe. Il frémit à l’évocation du nom de ce tueur : L’homme de Dieu. Seul problème, il a été arrêté il y a neuf ans et se trouve depuis en isolement. L’équipe se rend à la prison, déverrouille la capsule d’isolement du tueur et découvre avec stupeur que l’homme enfermé n’est pas l’Homme de Dieu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
The agency ressemble à un catalogue de clichés. Le but : nous en mettre plein la vue et peu importe si l’histoire comporte des incohérences et absurdités. L’idée de créer un futur décadent et dangereux (cf Blade Runner, Mad Max…) sent le réchauffé. Encore une fois, une équipe de cybernétiques aux pouvoirs extraordinaires explose la face des méchants qui font le mal autour d’eux. Le scénariste nous propose tout d’abord une présentation de leur talent en situation réelle. La scène avec Kerrick est incompréhensible : le méchant de l’histoire est un serial killer psychopathe qui lit dans la pensée des gens. Malgré quelques bonnes idées, le scénario fait la part belle au gore, au sang et aux gros guns démesurés. En la matière, tout est permis, il n’y en a jamais assez. L’humour bien noir est aussi de mise. Du coup, l’histoire de 144 pages devient rapidement indigeste. Sur ce scénario stéréotypé, le dessin remonte un peu le niveau mais reste décevant. Bien que les comics font souvent montre d’encrages très travaillés, celui-ci se montre tout juste acceptable. Certes, les aspects gores – soit le thème principal – sont relativement soignés... Ainsi, cette histoire plaira peut être aux ados en manque de violence hardcore (en reste t-il vraiment ?) mais rebuteront les autres.