L'histoire :
Après les tragiques événements qui se sont déroulés au Pierrot Court, le réceptionniste des lieux se préparent à recevoir de nouveaux clients. Voici alors qu'une voiture lourdement chargée de bagages se gare sur le parking avec, à son bord, un couple et ses deux enfants. À peine arrivé, le père tente de négocier une ristourne sur le prix. La chance est avec lui car le dernier locataire est parti alors qu'il avait réglé en avance sa chambre. Ce séjour s'annonce agréable, surtout depuis qu'il a laissé un paquet de dettes derrière lui et qu'il cherche à présent à se relancer. La tension est cependant bouillante au sein du couple, malgré les promesses du mari de retrouver rapidement du boulot. De son côté, la petite fille part en balade dans l'étrange forêt qui jouxte l'hôtel. Pendant ce temps, un groupe de motards masqués et ultra violents fait régner la terreur le long de l'autoroute. Lors de son rite de passage sadique, la jeune Lucy préfère fuir et parvient à trouver refuge à proximité de l'étrange hôtel. Alors qu'elle associe les hallucinations terrifiantes auxquelles elle assiste à sa consommation abusive de came, elle s'enfonce progressivement dans la folie. À quelques kilomètres de là, le terrifiant chef des motards, dénommés « les rugissants 66 », compte bien mettre la main sur la fuyarde, quitte à mettre à feu et à sang tout ce qui se placera sur son chemin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis quelques années, le comics d'horreur commence à retrouver une place de choix dans nos librairies. Ce succès est possible grâce à des productions de qualité, concoctées par des scénaristes qui imaginent des récits rudement bien ficelés. Ainsi, John Lees a surpris pas mal de monde dans un premier volume suffocant et perturbant en huis clos, avec en toile de fond un hôtel miteux. Face à la demande des fans qui souhaitaient de nouveaux épisodes à déguster, le scénariste explore donc de nouvelles trajectoires qui se placent dans la continuité du récit originel. Ce sont cinq nouveaux récits tragiques, à la fois différents mais connectés, qui viennent enrichir la mythologie de la série. Certes, nous n'avons plus l'effet de surprise mais John Lees imagine cette fois-ci un antagoniste sérieux à l'hôtel, dans un style Orange mécanique délicieux. Au dessin, Dalibor Talajic reste dans l'énergie du premier volume avec son trait gras et brut. Sans fioriture, il va à l'essentiel et renforce l'ambiance désenchantée de l'histoire. Alors, prêt à réserver votre séjour en enfer ?