L'histoire :
Une jeune femme est amenée au grand Chinggis Khan dans sa tente-palais, en plein désert. Ses hommes l'ont attachée et pour cause : cette sorcière a utilisé une magie diabolique en montant les soldats les uns contre les autres et ils se sont entretués. L'empereur vient la voir mais n'a que mépris et dédain pour elle. Il demande à ses hommes de l'exécuter à l'écart. Cependant, cette étrange inconnue se débarrasse aisément de ses liens et de ses ravisseurs. Elle revient avec cette fois une offrande au chef : un seau rempli d'eau, bien plus que n'ont jamais vu tous ses hommes réunis. Cette fois, le Khan est intrigué et l'écoute. Elle a traversé les âges et ne se souvient plus de son nom ni de sa famille. Elle se rappelle juste deux hommes, deux frères qui se sont entretués. Depuis, elle n'a vu que meurtres, vengeances, guerres et violences. On lui a donné plusieurs noms tout au long de son périple. Certains l'ont appelée suivant ses humeurs changeantes et souvent agressives. D'autres, en voyant sa soif de sang, l'ont surnommée Vexana. Elle est la Belliciste. Elle est venue s'associer à l'un des chefs les plus puissants qu'elle ait jamais rencontrée, vu l'étendue de ses possessions. Elle va réveiller la flamme de conquête de ses hommes et leur donner la rage de vaincre. Mais il y a toujours un prix à payer pour un Empire de s'offrir les services d'une telle guerrière...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le sait : Valiant soigne ses personnages et a créé une galerie de super-héros d'un nouveau genre, particulièrement intéressants. Voici donc une nouvelle arrivée dans la longue liste de ces personnages atypiques : la Belliciste. À mi-chemin entre l'univers heroïc-fantasy du Guerrier Éternel et le look punk et destroy de War Mother, cette guerrière sanguinaire aux peintures rouges et au corps immortel a de quoi séduire. En effet, elle réunit pas mal de récits Valiant : la violence à la Bloodshot, le côté historique façon Britannia, la magie comme dans Shadowman ou encore les combats et la guerre style X-O Manowar. Tini Howard, issue de chez Marvel, se fond donc parfaitement dans le moule et Amilcar Pinna campe une reine envoûtante, charismatique et belle mais désespérément seule. Tout était donc réuni pour des débuts mémorables mais malheureusement, le traitement du récit est plutôt vide et insipide. La faute peut-être à une héroïne sans âme qui ne sait pas qui elle est ni ce qu'elle doit faire. Du coup, on assiste à des scènes étranges, à la violence presque gratuite et au clin d'œil un peu facile. Dommage car on a tout de même une certaine tendresse pour cette rebelle immortelle, mais on s'attendait à beaucoup mieux, notamment sur le jeu des retours en arrière et des allusions à différentes périodes historiques. Alors, on n'oubliera pas ce personnage particulier (d'autant que la Belliciste risque de faire d'autres apparitions dans des arcs plus longs) mais de là à la qualifier de reine...