L'histoire :
Aviva est une jeune femme brillante qui a gravi les échelons grâce à son travail acharné et à son esprit affûté. Alors qu’elle s’apprête à franchir une nouvelle étape de sa carrière en prenant la tête d’un studio de cinéma en déclin, elle met la main sur un étrange dossier, une salle d’enregistrement, scellée depuis cinquante ans, laissée à l’abandon. Y voyant une opportunité pour relancer l’entreprise, Aviva décide d’en percer le mystère, épaulée par son fidèle assistant Cole et par Jaya, son amie issue d’une famille de stars de Bollywood. Mais en brisant ce sceau, elle libère une créature monstrueuse, prête à réclamer ce qui lui est dû. Consciente du danger qu’elle a relâché dans le monde, Aviva se lance dans une course contre la montre pour sauver les futures victimes et trouver un moyen de l’arrêter. Mais, dans un univers gangrené par l’ego, le pouvoir et les faux-semblants, elle va rapidement se rendre compte que les véritables monstres ne sont pas ceux que l’on croit.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Studio plonge dans les coulisses sombres d’Hollywood pour en révéler la corruption et les jeux de pouvoir. On y suit cinq figures du cinéma en fin de carrière, confrontées à trois jeunes idéalistes, moins disposés à trahir leurs pairs ou à écraser les autres pour briller. Au milieu de cette opposition de générations, rôde le « Ligoteur », une créature qui vient réclamer son dû après avoir offert le succès à la précédente génération. Si le pitch de départ peut sembler convenu et que l’ensemble manque parfois de subtilité ou de clarté, le récit n’en demeure pas moins efficace et prenant. Le scénario se lit avec plaisir et trouve son apogée dans un climax particulièrement satisfaisant. Visuellement, la technique, un noir et blanc photoréaliste, et le talent du dessinateur méritent d’être salués. Le trait met en valeur l’ambiance sombre et oppressante du récit, tout en maintenant une distance face à l’horreur graphique. On regrettera toutefois une surcharge de détails et des planches parfois trop obscures, qui nuisent à la lisibilité du récit.
