L'histoire :
Voyageant dans l’espace, Spacegirl est obligée de se diriger vers une planète jusqu’ici inconnue à cause des trop nombreux dégâts que son vaisseau a encaissé. Plongeant à grande vitesse dans l’atmosphère, la navette se dirige tout droit vers un volcan en éruption, sans que la pilote ne puisse rien y faire. Alors que tout semble perdu, un immense bras mécanique surgit du sol et saisit le vaisseau juste avant l’impact. Spacegirl ne se pose aucune question et sort immédiatement du cockpit. Une fois en sécurité, elle se met en tête de découvrir qui vient de la sauver. Elle constate que cette planète est notamment habitée de robots, mais en sale état. Elle explore les lieux, sans remarquer les caméras de surveillance. La voyant, un individu envoie deux mégaborgs afin de l’éliminer. Spacegirl ne se doute de rien, jusqu’à ce qu’elle entende une voix dans son casque qui l’avertit de la menace. Grâce à cette info, elle se sauve en pénétrant dans un bâtiment, où elle trouve celui qui l’a aidé : un homme emprisonné…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dessinateur connu pour ses participations à Wildcats ou aux Armes du métabaron, Travis Charest a toujours montré un talent énorme. Depuis quelques temps, l’auteur canadien s’est essayé à illustrer une série sous forme de strips sur son site internet et ce, à un rythme des plus irréguliers (Charets n’est pas réputé pour sa rapidité). Carabas regroupe ici 56 premiers strips, dans un format à l’italienne, le tout enrichi de quelques croquis en guise de bonus. L’histoire de Spacegirl est assez simple en soi : une femme se retrouve sur une planète où, à peine le pied posé, elle se fait attaquer par des robots tueurs ! Avec un scénario basique, qui ne commence à décoller qu’à la fin du tome, on pourrait croire que Spacegirl ne vaut pas le coup. Il n’en est rien en raison de l’exceptionnel dessin de Charest. Détaillé et impressionnant de maîtrise, on reconnaît immédiatement la « Metal Hurlant’s touch » et plus simplement l’influence de Moebius dans ses travaux. Ajoutez à cela que si la quasi-totalité des planches est en noir et blanc, certaines sont colorisées par Charest lui-même (chose assez rare pour un auteur nord américain). A mi-chemin entre le roman graphique et l’art-book, Spacegirl mérite bien une petite place dans votre collection, si vous êtes amateur de bel objet. L’histoire quant à elle, trouvera peut-être tout son sens dans le second recueil…