L'histoire :
Quelque part en Amérique, dans une piaule minable. Deux types se font face. Façon de parler, parce que le premier est attaché à une chaise, et l'autre le braque avec un automatique chromé. Un semblant de dialogue s'installe. En réalité le porte-flingue revient sur sa vie, alors que l'autre implore qu'elle lui soit épargnée. Un pacte s'impose à lui : il va devoir écouter une confession. La dernière histoire qu'il entendra avant son exécution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Bande Dessinée italienne regorge de petits bijoux, en particulier dans les genres populaires. Les fumetti sont en effet des histoires bon marché, qui se déclinent par grandes familles, du western au fantastique, en passant par le polar. Pulp Stories appartient à cette dernière catégorie, et tout amateur de comics y trouvera son bonheur. D'abord parce que le scénario vous scotche en moins de 10 pages. Il vaut mieux être confortablement installé à sa lecture : on est immédiatement happé par le premier chapitre, digne d'une scène de Reservoir Dogs. Très vite, on comprend que Diego Cajelli maîtrise le rythme et tous les codes du genre. Un détective fatigué, que l'expérience finit par endormir et qui va se retrouver dans un sac de nœuds qu'il comprend mortel. L'appel à un de ses derniers potes, tueur à gage de son état. Des embrouilles, des salauds, des tueurs froids ou passionnés, des flics intègres ou corrompus, des femmes, victimes ou manipulatrices, et des billets verts, par grosses liasses… C'est toujours la même recette, mais quand on assure en cuisine, le plat reste invariablement goûteux ! Car Luca Rossi balance un noir et blanc d'école, avec ses gueules cassées, ses aplats qui jouent à merveille sur les ombres et lumières et ses femmes fatales. Bref, si les méchantes histoires de sales types vous branchent, ne passez pas à côté de celle-ci !