L'histoire :
Big Baby regroupe 4 récits :
- Big Baby : Tony, un petit garçon à la tête bien ronde et aux yeux bridés, adore jouer, à l'intérieur comme à l'extérieur. Il n'hésite pas à malmener ses jouets lorsqu'il fait s'affronter petits soldats et dinosaures.
- La malédiction des hommes-taupes : Observant des employés d'une société creusant une piscine chez les voisins, Tony remarque que le mari fulmine. Terriblement jaloux, il imagine que sa femme le trompe et il la réprime aux yeux de tout le monde. La nuit venue, Tony a bien du mal à dormir. En regardant chez les voisins, il observe un être étrange sortir du trou creusé quelques heures plus tôt...
- La peste jeune : Une nourrice vient s'occuper de Tony, alors que ses parents sortent. Or, celui-ci est en train de lire un comic de science-fiction et il est persuadé qu'elle est victime d'une maladie venant de l'espace...
- Le club sanglant : Passant l'été dans une colonie de vacances, Tony entend des rumeurs concernant une île mystérieuse située au milieu du lac. Un fantôme y roderait depuis très longtemps...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Apprécié ou adulé, notamment depuis la conclusion de sa série phare Black Hole, Charles Burns a toujours offert des travaux très marquants. Big Baby est un recueil de 4 histoires racontant les aventures de Tony, un petit garçon à la tête bizarre, qui passe son temps à lire des comics d'épouvante et à regarder des films d'horreur. Les différents récits prennent place dans une Amérique typique des années 50 et ils malmènent les schémas sociaux. Les thématiques de chaque titre sont différentes : perversion, jalousie ou même maladie. Il est d'ailleurs amusant, dans ce dernier cas, de voir combien le sujet renvoie à Black Hole. Original et décalé, l'auteur n'atteint pas encore les sommets de ses œuvres suivantes, bien que son talent soit déjà perceptible. Ce recueil de 4 nouvelles bénéficie de dessins absolument divins, également signés Burns. Son encrage appuyé, caractéristique, est immédiatement reconnaissable, toujours impressionnant. Sans être indispensable, Big Baby est assurément une lecture intéressante, pour peu qu'on apprécie Charles Burns. A découvrir.