L'histoire :
Suite à la mort (l’assassinat ?) de la précédente « Main » du roi Robert, Lord Eddard Stark a été appelé à la cour pour devenir la nouvelle « Main » du royaume. Il aurait aimé éviter une charge aussi piégeuse, mais il répond à son devoir… et veut surtout tirer au clair la mort suspecte de son beau-frère. Il quitte donc son domaine nordique de Winterfell, pour rejoindre plus au sud la capitale Port-Réal, en compagnie de ses deux filles Sansa et Arya. Ses fils et sa femme Catlyn restent quant à eux à Winterfell, notamment pour s’occuper du plus jeune, Bran, plongé dans le coma suite à une mystérieuse et gravissime chute. Chemin faisant, Sansa fait plus ample connaissance avec le prince Joffrey, le fils de Robert, à qui elle est promise. A l’occasion d’une chamaillerie qui tourne mal avec sa sœur Arya, elle découvre aussi la lâcheté du prince… mais elle en fait fi. A Port-réal, Eddard prend ensuite ses fonctions au sein du conseil. Il prend la mesure des tensions internes et des personnalités retorses à la tête du royaume. Il ignore que, pendant ce temps, sa Catlyn a, elle aussi, rejoint secrètement Port-Réal, par voie de mer. Persuadée qu’on a attenté à la vie de Bran, elle suit en effet une piste pour démasquer le responsable…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les romans de George R.R. Martin ont tout d’abord été des best-sellers. Puis la chaine HBO en a réalisé un feuilleton télévisé très regardé, car particulièrement réussi. Voilà à présent Game of thrones adapté en comics ! Et évidemment, c’est scrupuleusement toujours la même histoire, que les amateurs pourront donc redécouvrir ici sous un jour différent. On déconseille pourtant aux néophytes de commencer la découverte de cet univers par le biais du 9ème art, tant la mise en scène est ici « plate ». En effet, à travers le dessin de Tommy Patterson, la majesté des décors (bien présente dans la série TV) est au minimum syndical ; les personnages ont des expressions caricaturales vides d’expressions, de quoi occulter toute leur savante dimension psychologique ; et les mouvements sont la plupart du temps… loupés. Revenons donc aux amateurs du téléfilm, qui eux seuls peuvent y trouver leur compte. Car la version comics dispose tout de même d’un atout supplémentaire, par rapport au feuilleton : il permet de revenir en arrière, de ralentir ou d’accélérer la lecture, afin de décortiquer telle ou telle famille, tel ou tel enjeux, au sein d’un univers médiéval fantastique diablement complexe, mais véritablement passionnant. L’adaptation scénaristique de Daniel Abraham reste tout de même bien basique, avec le recours à des encadrés descriptifs lorsque la mise en scène s’avère trop complexe (ou impuissante) à véhiculer l’information. Si vous êtes tout de même drogués à ce monde addictif, notez que la présente édition, publiée en France par Dargaud, regroupe les chapitres 5-6-7-8, soit à peu près jusqu’à l’épisode 4 de la première saison du feuilleton télévisé.