L'histoire :
- Zone humide : Un jeune garçon range un dinosaure miniature dans son sac, puis il récupère un petit paquet au dessus de son armoire. Il passe dans la cuisine afin de prendre une pomme et un paquet de chips. Il prends son manteau, sort de chez lui. Dehors il pleut. Il monte sur son vélo et roule. Il arrive alors sur une plage…
- Visiter Pebble island : Pebble island est une petite île sur laquelle se trouvent sept points de vue remarquables. L’aéroport Upland Fields, une cabane au bord de l’eau à côté d’une manche à air, un plateau avec vue, Sea Lion Bay, la machine à laver, Emerald Cove, la supérette, le bunker de Sunset Point, le mouton mort et enfin la corde à linge de Cormorant Lodge…
- Radiodiffusion : Pebble est une petite île. On y vient par bateau mais l’information, elle, circule dans les airs. Les ondes flottent dans l’atmosphère, puis les maison équipées d’antenne les captent afin d’avoir la télévision. Les gens peuvent ainsi regarder leur film ou écouter de la musique chez eux, dans le calme et la sérénité de cette île…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce petit album au format carré, Jon McNaught se livre à un exercice d'art séquentiel particulier : ses récits sont uniquement basés sur le visuel, ou presque. À travers trois histoires courtes, il montre essentiellement Pebble Island, une île, ou plutôt un caillou, sur lequel se trouve du sable, des plages, des maisons, quelques humains et des moutons. Chaque planche dévoile un graphisme particulier, composé de cases carrées qui mettent en scène des dessins simples, stylisés, minimalistes, à l'aide de teintes ternes. Aucun phylactère, aucun détail sur le fond de l’histoire ne vient soutenir ce récit basé sur l'aspect visuel. Aucun doute, Jon McNaught s'amuse avec le format, comme l'ont fait bien d'autres artistes issus de la scène indé comics américaine avant lui. Par le biais d'une narration hypnotique, l'œil empile des cases, des pages, essayant d'assimiler les dessins au sens que souhaite donner l'auteur au récit. On remarque qu’il insiste sur les rythmes différents de l’île et des thématiques fortes : la nature sauvage, les animaux et le monde des humains accompagnés de leurs objets de vie, le matérialisme nécessaire à la modernité. Le dessin reste tout de même déconcertant sur plusieurs aspects. Certaines couleurs, comme le bleu et le marron, prédominent au sein de petites cases, les personnages n’ont peu ou pas d’expression sur le visage. Cette façon de raconter l’histoire d’une île au travers de courts récits placides de bandes dessinées surprend. Elle laissera cependant un sentiment un brin désabusé à la lecture...