L'histoire :
Au fil des strips, 2 frangins, leur grand père et une poignée de proches commentent l’actualité américaine, de la campagne des présidentielles (celles de Bush Junior) à l’actualité musicale Soul contre Rap, artistes engagés contre mainstream lénifiant. Rien ne semble leur échapper, Huey grand prêcheur de l’identité afro-américane, toujours aussi désespéré par ses contemporains, choisit la voie de la Révolution. Son petit frère, Riley, à mille lieues de ces problèmes identitaires, se rêve en star, de n’importe quoi pourvu qu’il ait la notoriété et surtout l’argent… Le grand père modèle et calme tente d’éduquer ses petits enfants dans le respect des aînés et de les maintenir dans le droit chemin. Quant à Caesar, le nouveau venu de Booklyn, il oscille entre les comportements des deux frères, essayant de partager avec Huey sa cool-attitude.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Critique édulcorée de la société américaine, The Boondocks n’apportent rien de plus que ce que l’on connaît déjà de la face « honteuse » des USA. Politique, racisme, armes, tout y est pourtant dénoncé, mais comme cela manque de virulence ! La révolte de ces enfants reste bien sage par rapport aux cataclysmiques gamins de South Park ou des Simpsons. Même le gentil Calvin (de Calvin & Hobbes) fait figure d’hystérique. Ici, on est plus proche du Cosby Show (rappelez vous cette série TV qui permettait de digérer tranquillement les dimanches après-midi pluvieux !) que de Michael Moore, qui a pourtant servi de caution à Aaron McGruder. Pourtant son initiative demeure louable. Par le biais de ses strips, il tente de faire prendre conscience à ses concitoyens les nombreuses faiblesses et bassesses du système économique/politique/social dans lequel ils vivent et qui font d’eux les premières victimes de l’anti-américanisme ambiant. Problème de traduction ou manque d’engagement de l’auteur, toujours est-il que la sauce ne prend pas. Dommage…