L'histoire :
Dans les hauts lieux de la société, les hommes de pouvoir ont des besoins différents du commun des mortels. Secrétaire, garde du corps ou même assassin sont des activités qui ont le vent en poupe. Iris est l'assistante exécutrice de M. Ching. Elle obéit à la moindre de ses demandes, qu'elles soient professionnelles ou plus intimes. Iris a grandi dans un monde violent et elle a bénéficié d'une éducation à la dure pour devenir une parfaite assistante. D'ailleurs, ses qualités sont mises en valeur à la suite d'une réunion qui s'est mal déroulée pour M. Ching. Un autre homme d'affaires refuse en effet le dialogue et les offres faites par son employeur. De nuit, Iris s'immisce dans la propriété de Nikolai Krilov et élimine les vigiles présents. Afin de marquer les esprits, l'exécutrice ne tue pas l'enfant de sa cible, mais laisse au dessus de son lit un contrat planté dans le mur avec un couteau. Krilov signe le lendemain sans attendre. Lors d'un conseil d'administration, le plus jeune des membres doute des décisions de M. Ching. Or, comme son regard traîne souvent sur les courbes d'Iris, M. Ching exige que son assistante se rapproche de cet individu trop vindicatif...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 90, David Wohl a co-créé des séries cultes chez Top Cow, comme Witchblade ou The Darkness. En 2009, il s'est lancé dans l'écriture d'une nouvelle série intitulée Assistante et exécutrice. L'histoire prend place dans les milieux de la finance. Le personnage principal est une jeune femme, Iris, qui exerce un travail très particulier. Elle obéit aux ordres d'un magnat en jouant la secrétaire, la garde du corps, l'assassin ou encore partenaire sexuelle. Au travers d'une narration alternant les flashbacks consacrés au passé de la jeune femme et les missions d'exécution, le récit se révèle un divertissement agréable. Les rebondissements ne sont certes pas surprenants, mais ce premier opus reste distrayant. Après plusieurs missions d'assassinat, l'album prend une autre tournure, avec un meurtre imprévu qui bouscule l'héroïne et lui fait changer sa vision du métier et de son employeur. Les dessins sont réalisés par un artiste brésilien, Eduardo Francisco, qui n'étaient pas vraiment très connus en France jusqu'à présent. Son style évoque bien sûr l'école Top Cow, avec des influences évidentes de Joe Benitez, qui signe d'ailleurs la couverture. Le trait de Francisco est correct, mais il manque par moment de précision, notamment lors des scènes d'action. Voici une nouvelle série aux débuts intéressants.