L'histoire :
Dernièrement, la flamme noire a tué Roger, l'homoncule membre du « Bureau for Paranormal Research and Defense », alias BPRD. Les membres du bureau n'acceptent pas la disparition de l'un des leurs. Le docteur Corrigan se rend alors dans le Jura, en la bonne ville de Poligny. Elle est à la recherche d'un ouvrage mythique : « Le récit véridique des mécanismes de la machine universelle ». Un ancien noble local, le marquis de Fabre, aurait possédé ce livre, jadis, au XVe siècle. Pendant ce temps, les autres membres du bureau se reposent dans leur nouveau Q.G. et se racontent leurs aventures. Le capitaine Daimio explique ce qui lui est arrivé dans la jungle bolivienne, Kraus qu'il est tombé amoureux d'un esprit, Liz de sa rencontre avec des fantômes et Abe Sapien relate une aventure aux cotés d'Hellboy. Kate se retrouve, elle, prise au piège : l'anodine librairie dans laquelle est rentrée se révèle être un passage vers la cours du marquis de Fabre. Loin d'avoir été tué dans la jacquerie de ses paysans, il est bien vivant, au milieu de ses collections d'objets mystiques et il détient bien le livre que Kate recherche. Seulement, il n'est pas prêt à le céder sans contreparties…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la lutte acharnée contre les grenouilles démoniaques qui a occupé les tomes précédents de la série BPRD, il était temps de faire une pause et de reprendre son souffle. Ce tome est donc bien plus intimiste : nous faisons connaissance avec de nouveau épisodes du passé des membres du bureau. Ces historiettes bien conçues sont réparties tout au long du récit et précisent le caractère des protagonistes. C'est donc l'occasion de s'attarder sur le personnage de Kate Corrigan. Ce membre de l'équipe de choc du bureau est le seul qui n'a aucun pouvoir surnaturel : elle est juste savante. Elle se retrouve seule, sans arme, au milieu d'un piège bien huilé, où un mage collectionneur l'a coincée. Le découpage en chapitres, usuel chez Mike Mignola aidé dans cette série par John Arcudi, ne respecte pas d'unité de lieu et de narrateur, mais plutôt la progression de l'intrigue principale. On suit ce tome calme (tout relatif, rassurez-vous) avec intérêt… mais il lui manque le souffle épique qui caractérise la production usuelle au sein de cette série.
