L'histoire :
En 1977, à Clearsdale, Jack Parks est le souffre-douleur du lycée. Les sportifs à la mode se moquent de lui et le ruent régulièrement de coups. Les filles le fuient, son acné forme une couche immonde sur son visage et même ses professeurs le plombent en lui mettant des notes lamentables. Il est maladroit et nul en sport. Bref, rien ne sourit à Jack, qui finit même par être renvoyé d'un cours. Dans un parc public, il rencontre Terry Rafferti, un autre élève mal dans sa peau, mais vraiment génial pour inventer des petits robots. Ils deviennent vite amis et dès lors, ils ne se quittent quasiment plus. Jack teste le peu de confiance qu'il a retrouvé pour aller taguer la voiture d'un des types qui le tabassent régulièrement. Manque de chance, il est surpris et se prend une dérouillée qui l'envoie direct à l’hôpital. Dès lors, Jack ne sera plus le même, il possèdera une chance accrue et une précision infaillible... Des années plus tard, le souffre-douleur a bien grandi. Il est devenu Dead End, un assassin à la solde de Dragon Vert et un véritable fauteur de troubles. Le destin joue parfois de drôles de tours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
David Chauvel ne cesse de multiplier les projets et les collections. Alors que La grande évasion ou la seconde saison de 7 sont en cours de parution, le scénariste lance Comics Fabric, c'est à dire des comics made in France (ou presque). Pour inaugurer cette collection, Herik Hanna, un des auteurs qui a participé à tous les concepts, lance Bad Ass. Cette série de super héros, prévue en 4 tomes, met en scène Jack Parks, ancien souffre-douleur (comme dans Kick Ass mais en pire) et criminel masqué doté de pouvoirs. L'histoire du jeune auteur respecte les codes du genre et montre un humour salvateur. Les dialogues sont bien décalés, certains personnages sont de jolies parodies de super héros bien connus chez DC Comics ou Marvel. Le récit progresse en alternant le passé de cet anti-héros et son présent. Hanna permet ainsi de s'habituer doucement à la personnalité de Dead End. L'auteur offre un scénario dynamique et plaisant qui bénéficie en outre des dessins plutôt réussis de Bruno Bessadi. Celui qui a longtemps illustré Zorn et Dirna, la série fantasy-gore de Jean-David Morvan, s'en sort très bien. Même si le début de l'album souffre d'un léger manque de détail au niveau des décors, le visuel gagne en consistance et en finition à mesure que l'on progresse dans la lecture. Bad Ass monte en puissance tout du long et s'achève en donnant envie de lire le second opus qui s’appellera The voice. Sans aucun lien avec Florent Pagny ou Garou, heureusement.