L'histoire :
Ce premier livre recueille onze histoires parmi lesquelles :
Cecil et Jordan à New York : En accompagnant son petit ami Jordan dans la grosse pomme, Cecil se sent de plus en plus isolée, au point qu'elle en vient à s'imaginer n'être qu'un meuble, une chaise...
Je ressens rien : À la demande de son voisin, une jeune fille passe le voir chez lui afin de boire un verre. Celui-ci essaie tant bien que mal de lui faire comprendre qu'il ressent des choses pour elle, mais celle-ci semble incapable de pareilles émotions...
L'année de l'Arowana : Une étudiante raconte à l'une de ses amies, au travers d'une lettre, sa rencontre avec un écrivain dont elle apprécie les livres. En le voyant, l'image qu'elle s'était faite de lui en a été ébranlée.
Robot DJ : Par passion pour un artiste, deux jeunes filles se lancent dans l'animation d'une émission de radio.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cecil et Jordan à New York permet de découvrir le travail d'une jeune auteure, Gabrielle Bell, dont c’est ici la première parution en France. Bell possède déjà sa petite notoriété, puisqu'une des histoires du recueil a été adaptée en court métrage, Tokyo, par Michel Gondry. Avec plus d'une dizaine de courts récits mettant en avant différents personnages dans des situations quotidiennes, Gabrielle Bell explore le panel des sentiments au travers d'une approche typique de la bande dessinée américaine indépendante, à la manière d’auteurs comme Adrian Tomine, notamment. Sans jamais tomber dans le larmoyant, l'auteure réussit par sa narration simple et tout en douceur, à faire de chacune des histoires un moment agréable. Pourtant, malgré un aspect attachant, ce recueil, certes prometteur, laisse plutôt une impression de promesses que de références. Les qualités et les dessins sont là pour le prouver – traits fins et épurés, bichromie ou couleurs. Gabrielle Bell montre un talent, une fois encore, certain, mais en pleine progression. Une carte de visite intéressante…