L'histoire :
Les Nephilimes sont une ancienne race que les dieux avaient chargés de surveiller l'humanité. Hélas, ils ne purent s'empêcher d’interférer avec les humains, de les influencer. C'est à partir de là que les choses se sont compliquées car ils ont été bannis, parfois poursuivis et chassés. Ils sont un peu comme des anges déchus. Parmi eux, les Sept Péchés Capitaux constituent une drôle de famille. Ils étaient eux-mêmes placés sous la surveillance de Naviel, qui tomba enceinte et brisa la règle d'or en se liant avec un homme. Tout cela aurait pu continuer longtemps, puisqu'ils sont immortels. Mais le problème, c'est que Naviel Fitzgerarld vient d'être assassinée. Et les flics qui trouvent le corps ne comprennent pas : elle porte des ailes, comme un ange... Lucius Hamilton, celui dont le nom originel est Abyma'El, alias Gurges, est l'Envie. Il compte bien tirer les ficelles d'une guerre que sa famille prépare. C'est déjà ce qu'il a un peu fait, en faisant assassiner cette chère Naviel par un gamin un peu paumé, Josh Miller. Le manipuler fut un jeu d'enfants pour les Sept Péchés Capitaux, il s'agit désormais de profiter de la situation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de la série proposait d'installer les éléments surnaturels dans l'action. Avec son aspect contemporain, le lecteur se frottait à de la baston directe, à base de magie noire. Josh Miller était le gars maudit, dont la vie part en cacahuètes parce qu'il est manipulé par les Sept Péchés Capitaux, affreuse famille s'il en est. Cette suite (chapitres 4 à 6) se centre désormais sur Lucius. Un effrayant esprit, ressemblant comme deux gouttes d'eau à Vincent Cassel ! L'acteur appréciera sûrement le coup de la balafre, et le lecteur aussi, car tout tourne donc autour de lui. Le rythme est d'ailleurs différent, le spectacle et le speed ayant laissé la place aux complots et à l'histoire millénaire de ces créatures sacrées et déchues. Le duo total scénariste/dessinateur constitué par Klaus Janson et Pablo Raimondi fonctionne bien. L'argentin se charge avec brio des scènes contemporaines. Son style est hyper réaliste et il excelle dans les portraits dramatiques. L'encreur légendaire se charge, quant à lui, des scènes fantastiques du temps de la Tour de Babel. Il amène ainsi tout le background légendaire aux personnages, et ça fonctionne bien. Chaque artiste travaille avec son staff de coloristes, pour amener un résultat forcément différent mais qui reste harmonieux. A l'issue de ce second volume, on comprend aussi qu'on est parti pour une saga. Un joli trombinoscope de fin nous rappelle la présence de 17 personnages. Et à ce stade de la série, il en reste encore 7 qui ne sont pas encore entrés en scène. Sacrés créateurs !