L'histoire :
Petey n'aime pas trop le foot, mais ses parents tiennent à ce qu'il fasse du sport. Alors, il se sent tout penaud avec ses crampons trop grands. Et puis son maillot est tout rouge et ça, c'est pas bon, parce que ça rend les taureaux complètement fous. Alors à chaque fois que le ballon s'approche, il se motive pour l'éviter soigneusement ! Alice, quant à elle, a fait promettre à son père qu'il viendrait faire une lecture en classe. Alors elle explique à la maîtresse d'école, Miss Bliss, que son père, il lit les journaux et il pique des colères noires. Des fois, il crie comme un fou, il déchire le journal et il le met dans sa bouche. On dirait un monstre et il fait peur à tout le monde. C'est pourquoi Miss Bliss veut d'abord parler avec lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme dit si bien Mo Willems dans sa préface, on aurait pu penser que tout avait été dit et fait au sujet des gosses de banlieues après les fameux Peanuts de Charles M. Schulz (qu'on connaît mieux sous le terme Snoopy) et Calvin et Hobbes de Bill Watterson. Hé non ! Cul de sac arrive en effet à dresser le portrait quotidien d'une bande de mômes issus de la middle-class, à l'imagination fertile, et prompts à développer des raisonnements aussi délirants qu'hilarants. Des garnements en culotte courte qui reflètent aussi la mixité sociale et pour lesquels les différences ne se vivent pas au regard du pouvoir d'achat de leurs parents... Avec son format typique du comic strip, la plupart du temps en trois cases formant une bande, Richard Thompson arrive à croquer avec tendresse des moments de pure naïveté qui s'imposent aux yeux des adultes, comme autant de petits bouts de vérité. Un gag sur trois environ est en couleurs, vives et éclatantes, ce qui renforce encore un peu plus la gaité qui envahit le lecteur. Tantôt touchant, tantôt absurde, l'humour qui se dégage en effet de ces petites scènes ne laissera personne indifférent. Alors si le hasard vous amène à emprunter ce Cul de sac, n'hésitez pas à vous y engouffrer, et si vous y regardez bien, vous devriez même y trouver une entrée des artistes. Celle que Richard Thompson a suivie...