L'histoire :
En 1955, quelque part au Mexique, une silhouette déambule dans la nuit. Elle entre dans un temple isolé avant de s'écrouler auprès d'une vieille femme. Il s'agit du monstre de Frankenstein. Blessé par balles, elle le soigne. Celui qui ne se considère pas comme un homme mais une chose lui raconte alors qu'aussi loin que ses souvenirs remontent, il a toujours été pourchassé et détesté. On l'obligea même à monter sur un ring et combattre un adversaire nommé Hellboy. La vieille femme lui annonce qu'il n'est pas là par hasard et que ce temple situé au milieu de la jungle possède un mur qui sépare les différents mondes. Au même moment, à Ableben en France, le marquis Adoet de Fabre observe à travers un miroir le monstre de Frankenstein. Voulant mettre la man sur ce dernier, Adoet envoie l'un de ses monstrueux sujets...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est lors d'une virée au Mexique d'Hellboy (dans le 15e tome de ses aventures) que Mike Mignola eut l'idée de mettre en scène pour la première fois la créature imaginée par Mary Shelley dans Frankenstein et la prométhée moderne. Satisfait de cette apparition, l'insatiable auteur eut l'envie d'intégrer un peu plus le monstre dans son univers. Avec ses habituels partenaires Ben Stenbeck (aux dessins) et Dave Stewart (à la colorisation), il s'est lancé dans un récit évoquant le passé du monstre de Frankenstein tout en le faisant errer dans un monde sombre et inconnu. Frankenstein Underground va, durant cinq épisodes, envoyer ce héros maudit et torturé dans une quête dévoilant certains pans du Mignola-verse. L'atmosphère gothique qui ressort de la lecture est omniprésente et participe à la réussite de l'ensemble. Les trois premiers épisodes sont absolument parfaits en terme narratif, là où les deux suivants reviennent à un cheminement plus classique et prévisible. Globalement, Mike Mignola a conçu une histoire efficace et qui manque, de peu, de se hisser auprès de ses meilleurs titres. Ben Stenbeck ne cesse de progresser au fil des années. Son trait hérité de Mignola se fait progressivement plus personnel et moins rigide aussi. Un très bon album accessible et assez envoûtant.