L'histoire :
Coincé en enfer, Hellboy se perd dans cet enchevêtrement de maisons. Il reçoit l'aide de deux individus se prétendant médecins, Jenks et Dean, qui proposent de l'aider. Alors qu'ils discutent tous les trois, une ombre s'approche d'eux et leur propose une partie de cartes. Hellboy croit connaître cet individu qui, la seconde suivante, le projette dans les airs. L'ancien agent du B.P.R.D. retombe sur ses pieds et se jette dans le combat. Seulement, celui-ci ne parvient à battre son agresseur et finit par chuter... Hellboy arrive dans le Prague des enfers et se rappelle alors que son ennemi n'est autre qu'un vampire. Des goules arrivent et se jettent sur lui. Il est élimine à coups de poing mais petit à petit, les bâtiments environnants s'écroulent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lorsqu'il tua son héros dans Hellboy, Mike Mignola annonçait n'en avoir clairement pas fini avec lui. Quelques temps après, il lança Hellboy en Enfer, une nouvelle épopée qui cette fois-ci se déroulerait dans le territoire le plus sombre qui soit. Pour imaginer ce qu'il pense être comme la dernière aventure de son personnage, Mike Mignola a choisi d'écrire et de dessiner celle-ci. Prenant son temps pour offrir à sa création le plus bel écrin, l'artiste a pris son temps et lorsque l'on se plonge dans ce second et dernier volet, on ne peut que le remercier. Tout d'abord, Mignola nous livre une véritable poésie visuelle, gothique et à la profondeur incroyable. Le style de l'artiste n'en finit plus de fasciner et ce, alors que la série dépasse les deux décennies. L'album présente cinq récits qui présentent Hellboy dans une situation toujours plus agonisante. Son séjour en enfer est un sacerdoce et les épreuves qui le touchent plus éprouvantes à chaque fois. La narration choisie par Mike Mignola est moins verbeuse que d'habitude. Des pages entières se trouvent totalement dépourvues de phylactères, intensifiant alors l'aspect contemplatif de l'œuvre. Entre les créatures étranges et l'atmosphère de folie qui rôdent en Enfer, l'esprit de H.P. Lovecraft est plus présent que jamais. Mike Mignola rend un merveilleux et vibrant hommage au romancier et le fait en s'inscrivant lui-même comme une extension digne et logique aux créations de ce dernier. Même si Hellboy en a fini avec ses aventures, Mike Mignola n'en a pas pour autant fini avec lui puisqu'il supervisera et scénarisera d'autres histoires à l'avenir. Plus de deux décennies et une seule phrase vient à l'esprit : « Putain que c'était bien ! »