L'histoire :
Ellen Forney a 7 ans en 1975. Elle vit avec ses parents et son frère aîné, dans une banlieue du New Jersey. Ils viennent d'acheter une maison en ruines, mais Papa est bricoleur. Le top, ça a été de refaire la déco des toilettes, avec un drapeau américain qui s'étend des murs au plafond. En leur honneur, Maman a décidé d'organiser la fête des pèts. L'après-midi qui précède la soirée est consacrée à trier l'herbe. Ellen guette consciencieusement les graines, alors que son père roule joint sur joint. Il ne faudrait pas que les invités se retrouvent en dèche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On se souvient du poignant Une case en moins, témoignage de l'auteure sur sa relation à la maladie (la bipolarité), voire manifeste pour la compréhension de ce qu'on appelait les troubles maniaco-dépressifs. Cette fois-ci, Ellen Forney revient sur son histoire familiale et si son précédent livre était une lecture éprouvante, tant il véhiculait de l'empathie, c'est un récit au ton léger et sympathique qui est délivré dans J'avais 7 ans en 75. D'emblée, on est immergé dans cette famille de babas. Cools, mais pas irresponsables. Modestes, mais pas crasseux et encore moins obscurantistes. On voit donc défiler les souvenirs d'Ellen pour ce qui est finalement un bel hommage à ses parents. Sans faire de psychanalyse de bas étage, peut-être est-ce une réponse de l'auteure aux éléments au vitriol qu'elle livrait elle-même dans son opus précédent au sujet de sa famille... Quoi qu'il en soit, c'est avec plaisir qu'on est associé à ses souvenirs : l'école, les voisins de quartier, les vacances en famille et les fêtes organisées par les parents... Le ton est très anecdotique mais pas superficiel. Si vous aimez les récits intimistes au ton léger, si vous êtes nostalgiques des années baba-cool ou sensible à la construction de la personnalité dès l'enfance, ce bouquin vous plaira !