L'histoire :
Une jeune fille accompagnée de son chat noir se réveille aux petit matin, après avoir dormi à la belle étoile. Cette gamine était considérée il y a encore quelques temps comme une sorte de messie par les Killjoys. Ces individus s'opposèrent à la grosse corporation nommée B.L.I. et périrent après leur confrontation. Elle se rend dans un ancien motel reconverti en superette où elle effectue un troc et repart avec un masque rappelant les fameux Killjoys. Dans le magasin, des jeunes hommes l'ont remarquée et la suivent une fois dehors. Ils ont à peine le temps d'engager la conversation que des draculoïdes, des sbires de B.L.I., retiennent deux civils en otage. Soit ces derniers capitulent et acceptent de rejoindre les rangs de la corporation, soit ils meurent ! Les héritiers spirituels de B.L.I. foncent alors les pistolets à la main pour tenter de libérer les prisonniers. Cela est loin d'être simple et certains meurent même très vite au combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le leader et chanteur de My Chemical Romance, Gerard Way, a toujours conceptualisé les albums de son groupe. Avant leur séparation, le dernier opus en date, Danger Days : The True Lives of the Fabulous Killjoys racontait le combat de rebelles contre une société autoritaire. Dans les clips, chaque membre jouait l'un des Killjoys et le grand méchant était interprété par le fantasque scénariste Grant Morrison. Ce rapprochement avec les comics n'était pas fortuit puisque Gerard Way est aussi scénariste de bandes dessinées. S'il n'est guère prolifique, il a tout de même conçu Umbrella Academy, un récit de super héros mis en images par Gabriel Ba. Avec l'aide de Shaun Simon, le chanteur a décidé d'offrir une suite à son album musical qui se terminait par la victoire du mal. Avec une thématique plutôt prometteuse et un univers visuel très marqué et qui fut développé dans les clips, nous attendions fermement l'album. Visuellement, Becky Cloonan est une artiste reconnue et son travail est assez irréprochable. Ce n'est pas le cas d'un scénario. L'histoire est assez plate et il y a pas véritablement de grands coups d'éclats. L'univers développé dans l'album musical est peut être riche mais les auteurs ne font aucun effort pour le rendre abordable ou même immersif pour les nouveaux venus. On aurait par exemple apprécié quelques rajouts supplémentaires permettant de resituer l'action et les références jalonnant l'ouvrage. Plus poseur qu'acteur, Killjoys n'est pas la réussite cinglante que l'on attendait et se révèle assez laborieux à suivre. Une demi-molle en somme...