L'histoire :
Empress est une petite orpheline vivant dans une décharge au bord de la ville. Elle survit tant bien que mal, une poupée dans les bras, accompagnant les enfants dans la même situation qu'elle. Elle est la cible de nombreux pédophiles ou violeurs, qui se présentent à elle comme son nouveau père. Pourtant, un jour, le destin tourne : un homme bien sous tout rapport lui propose de l'élever. Durant plusieurs années, celui-ci va être son précepteur, lui apprenant à écrire et à lire. Pourtant, Empress a du mal à se faire à son nouveau niveau social. Passer de la mendicité à la bourgeoisie est difficile pour l'adolescente. Elle se met à fréquenter les quartiers chauds de la ville et s'amourache d'un jeune proxénète. Celui qu'elle appelle désormais « papa » exerce la profession d'éditeur et il a des penchants sadomasochistes. Finalement, tous deux se mettent à fréquenter les mêmes lieux, sans véritablement le savoir, jusqu'au jour où…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Love & Rockets est la création commune la plus célèbre de Gilbert et Jaime Hernandez. Le premier nous propose aujourd'hui, avec L'enfer est pavé de bonnes intentions, un récit autonome à la série principale. L'histoire de ce titre, en one-shot, se focalise sur Empress, une petite fille à la destinée bien sombre. En effet, celle-ci survit dans un bidonville et subit des viols répétés. Pourtant à de nombreuses reprises, des phénomènes positifs lui permettent de se sentir mieux : un père adoptif prévenant, un mari avocat… Nonobstant, rien ne lui va et elle déprime, sombrant à chaque fois un peu plus dans une violence qui trouve ses fondements dans sa jeunesse. Ainsi racontée, l'histoire peut sembler intéressante… Mais en fait, la narration est maladroite, les ellipses sont quelquefois trop vite expédiées et le comble revient à Empress qui ne parvient pas à émouvoir un seul instant. Cela était-il d’ailleurs finalement l’objectif ? Dommage, car dans le fond, le titre bénéficie d’un atout : le visuel, certes simple et assez épuré, fonctionne plutôt pas mal. Seuls les amateurs les plus fervents de Gilbert Fernandez sauront apprécier et encore…