L'histoire :
Il y a deux ans à Portsmouth, dans le New Hampshire, Barnabus Bauer roule sur une route de campagne, son chien Carpette à ses côtés. Soudain, au milieu de la nuit, il aperçoit d'étranges lumières illuminer le ciel. Il descend de son véhicule et voit quelques secondes plus tard, d'étranges petits êtres à la peau grise l'entourer. Très gentils, ces derniers le conduisent à bord de leur vaisseau et finissent par le convaincre de se laisser ausculter... De nos jours, l'agent Leticia Pope se trouve au côté de Barnabus. Celui-ci a disparu durant deux années et demande à voir son fils au plus vite. Accompagnée de deux subalternes, elle se rend à la ferme familiale des Bauer. Elle parvient à convaincre Karl, le fils de Barnabus, à les suivre et ce, après avoir argumentée longtemps. Elle l'emmène au Nouveau-Mexique dans une base secrète puis auprès de son père. En le voyant, Karl est effrayé, le corps de Barnabus a été complètement restructuré, il a à présent plusieurs bras, des tentacules sur la tête et Carpette greffé à l'entrejambe. L'instant suivant, Barnabus explose...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2009, Chris Ryall, éditeur en chef chez IDW et occasionnellement scénariste, s'associe à l'australien Ben Templesmith sur Les Chroniques de Groom Lake. Ce récit en quatre épisodes raconte l'histoire de Karl Bauer, un type un peu paumé qui revoit son père, un homme disparu depuis 2 ans et pour cause puisqu'il a été kidnappé par des extra-terrestres. Karl est conduit dans la zone 51 et va y découvrir certaines vérités sur notre monde mais surtout sur ce qui se trame sur et en dehors de celui-ci. Les récits sur les enlèvements par des extra-terrestres ne sont pas courants et plutôt que d'opter pour une approche sérieuse ou horrifique, l'auteur va mixer science-fiction et humour. Nous allons donc suivre les déambulations de Karl dans la zone 51 et ce, de manière totalement décalée. Entre les nombreuses allusions aux explorations des cavités humaines par les extra-terrestres et les explosions de vaches, certains dialogues ou scènes vous feront assurément rire. L'ensemble n'est pas franchement très subtil mais plaisant à suivre. Il faut dire que c'est un réel plaisir de retrouver le style atypique et génial de Ben Templesmith. Si vous y avez goûté et apprécié un jour, vous serez d'ores et déjà convaincu. Alors que l'artiste est à l'honneur en ce début d'année chez Delcourt avec la publication du sixième tome de 30 Jours de Nuit, c'est avec un plaisir coupable que l'on parcourt les pages des Chroniques de Groom Lake. Régressif et donc conseillé pour qui sera tenté !