L'histoire :
Michael Satariano est parti comme beaucoup de jeunes hommes américains au Vietnam pour y faire la guerre. Malheureusement, en 1973, alors qu'il rate son hélicoptère, il est capturé avec d'autres soldats. Les conditions de vie sont loin d'être les pires qu'ont pu connaître des prisonniers de guerre et Michael en profite pour préparer une évasion. Il n'a pas le temps de mettre son plan à exécution qu'une mission de sauvetage lui permet d'être libéré. Michael est ensuite séparé des autres prisonniers puis hospitalisé, le temps d'aller mieux. Là-bas, il apprend de la part de deux agents de la CIA que la mission était secrète. Plus tard, il est transféré dans un hôpital américain. Il reçoit la visite d'un émissaire du ministère de la justice. Conrad Visage lui révèle qu'aux yeux de tous, Michael Satariano est mort au combat. Pour le soldat, c'est un choc mais il a encore plus de mal lorsqu'il apprend que ses parents et sa sœur sont décédés. Conrad lui offre alors quelques éléments lui permettant de se venger s'il le souhaite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les sentiers de la perdition ont permis à Max Allan Collins de se faire connaître dans le monde du 9ème art, lui qui est un romancier réputé. Après un premier opus indispensable, l'auteur s'est penché sur plusieurs suites. La première, Sur la route, dévoilait un angle inédit de l'album initial mais ne restait au final qu'une itération assez poussive. Collins livre dans ce nouvel opus un récit plus ambitieux puisqu'il ne ne se base plus sur la même époque ni sur les mêmes personnages. Le protagoniste principal de cet album n'est pas Michael O'Sullivan, ni son fils Junior mais son petit fils ! Michael Satariano ne sait rien du passé de son père ni de celui de son grand-père et part au Vietnam défendre les intérêts de son pays. Malheureusement, le passé le rattrape bien trop vite et la vengeance est une fois encore au cœur d'un scénario classique mais efficace. Collins est vraiment un habitué du genre et cela présente quelques menus défauts. En effet, son histoire est assez prévisible et il est rare d'être totalement surpris par les rebondissements. Terry Beatty est chargé de mettre en images le scénario de Collins et s'il y parvient assez bien, le rendu manque bien souvent de régularité et de finition. Les décors sont peu présents, les personnages esquissés. Même si Max Allan Collins ne s'interdit pas de revenir sur Les sentiers de la perdition à l'avenir, on espère qu'il sera plus inspiré car au final, on ne peut qu'en attendre plus de cet auteur lorsqu'on a pu lire un premier album de cette qualité, les deux suites étant moins flamboyantes.