L'histoire :
Business avec Gaar Suppoon : Jabba rend visite à Gaar. Avant de traiter du commerce et des affaires, ils assistent à un combat de petites créatures. Jabba gagne son pari et les deux hommes ne cessent de s'échanger des amabilités et des flatteries. Vient ensuite le temps des négociations. Chacun veut des choses bien précises et pas à n'importe quel prix. Gaar lui montre le vénéneux Tromonid, tandis que Jabba dévoile la création biotechnologique de l'hyperglande de Pontak. Les tractations prennent une autre tournure quand Jabba annonce que le palais de Gaar contient une bombe...
Une princesse affamée : Jabba et ses pirates sillonnent l'espace mais ils finissent par rencontrer un grand cargo Nuffin. Ils sont interceptés et doivent décliner leur identité. Bib, spécialiste en duperie, fait croire qu'ils se sont emparés d'un vaisseau pirate après avoir été attaqué. Le cargo se méfie et demande d'arrimer pour un contrôle. Les hommes de Jabba se préparent au combat, ignorant la mauvaise surprise qui les attend.
Le piège de la descendance : Jabba finit de récolter toutes les richesses du cargo Nuffin. Il ne s'embête pas avec les prisonniers et les jette par dessus bord, admirant le spectacle de leur corps se fracassant sur le vaisseau. Ils viennent ensuite rendre visite à Cabrool pour vendre le cargo à un bon prix. Cependant, le rusé Hutt se méfie car Cabrool est encore moins digne de confiance que lui...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D'habitude les Star Wars icônes sont consacrés aux gentils de la saga. Une fois n'est pas coutume, le tome 10 est dédié a un grand méchant, et quel méchant : Jabba, le Hutt manipulateur qui commande les pires exactions pirates de la galaxie. Le pari est osé, d'autant qu'on sait que cette immense limace ne parle qu'en borborygmes. Pour le bien du comics (et du lecteur), le Hutt parle normalement mais il faut reconnaître que cela fait bizarre de le voir enchaîner des paroles longues et cohérentes. Pour le reste, les mini récits sont de qualité, avec des scénarios malins et des rebondissements spectaculaires, à l'image de Jabba qui a toujours un coup d'avance et qui doit tromper tout son monde. Car c'était une évidence : on est très loin des Star Wars façon Disney puisque le chef des crapules n'hésite pas à tuer, avaler ses victimes ou torturer ses ennemis. Le monde de la pègre donne des récits originaux avec des coups bas lamentables, des trahisons en veux-tu en voilà et des mensonges incessants. On se plaît à aimer les pires canailles : un vrai bol d'air dans un monde de crasse ! Ces saynètes bien menées auraient par contre mérité un meilleur graphisme. Le dessin de Art Wetherell est simpliste et les couleurs trop flashy. Ça pique un peu les yeux mais après tout, Jabba ne peut que repousser ceux qui le regardent... Une icône badass que l'on aime détester et que l'on déteste aimer.