L'histoire :
Longtemps, Joe Fitzgerald a été l'homme de main préféré de la mafia. Il a voulu tout quitter le jour où il rencontra Laura, la femme dont il tomba éperdument amoureux. Avant de raccrocher, il fut obligé de remplir une ultime mission mais celle-ci fut un vrai traquenard puisque lui et sa douce périrent des mains d'un démon. Mourant, Joe accepta la proposition d'un ange, à savoir revoir sa belle 5 minutes à la réalisation de chacune des tâches. Seulement, à force de travailler dans les larmes et le sang, Joe comprend qu'il ne pourra pas ramener Laura s'il ne se rend pas directement au Purgatoire. L'ancien homme de main atteint la zone située entre l'Enfer et le Paradis. Là-bas, il y rencontre un ange prisonnier depuis 1000 ans : Jehoel. Il le libère et ensemble prennent la direction du seul endroit où peut se trouver Laura. Des démiurges les attaquent et, pour aider son libérateur, Jehoel se sacrifie. La route est encore longue mais Joe atteint les portes de l'Enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volet de Ten Grand nous avait prouvé que le scénariste J.Michael Straczynski en avait toujours sous la pédale après des récits plus ou moins inspirés ces derniers mois. Les aventures de son ancien homme de main reconverti en mercenaire du paranormal ont su s'appuyer sur une narration très immersive et sur les talents des graphistes Ben Templesmith et C.P. Smith. Pour ce second et dernier album, les auteurs ne décevront pas les conquis du début. Le scénario de Straczynski insiste sur la longue quête entre l'Enfer et le Paradis de son héros pour sauver sa douce. Malgré les épreuves et les obstacles, nous suivons ce récit avec un réel attachement, espérant secrètement que Joe atteigne son objectif. Y parviendra t-il ? Même si la surprise est moins présente et l'atmosphère moins lugubre, nous passons un très bon moment à lire cette conclusion de Ten Grand. Graphiquement, C.P. Smith s'occupe de la quasi-intégralité de cet opus. Son style étonne toujours par son aspect lumineux et apporte un sentiment d'irréel très réussi à la série. Sa colorisation informatisée ne plaira pas à tout le monde mais son originalité et ses partis pris restent de mise. Ben Templesmith n'est présent que sur les phases de flashbacks, les scènes sont extraites du premier volet. Les pages dont l'australien aurait du s'occuper à la fin de l'histoire sont illustrées par Matthew Dow Smith. Sans égaler Templesmith, ce jeune artiste remplit sa mission. Ten Grand est une série qui a su réussir son entrée et sa sortie. Ce n'est pas souvent le cas dans les comics...