L'histoire :
Cet album contient 26 histoires dont :
- La réincarnation de Barbe Bleue : A la fin du XIXème siècle, en France, une vague de meurtres en série se produit. Jeune mariée, Monica soupçonne son mari d'être l'assassin au vue de son comportement de plus en plus étrange....
- Les pas de Frankenstein : Venu rendre visite à son confrère Amos Sebastian, le docteur Byron découvre que ce dernier se livre à des expériences dignes du roman de Mary Shelley.
- Au diable l'avarice : Vernon surprend son riche oncle en train d'organiser une messe noire dans la cave de son manoir. Retenant les incantations prononcées, il se débarrasse du vieil homme, espérant ainsi subtiliser la fortune obtenue avec l'aide du démon...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bonjour les bestioles... Après avoir entamé la réédition de l'excellente série historique La guerre de Charlie, les éditions Delirium publient à présent deux classiques de l'horreur : Creepy et Eerie. Ces deux séries sont apparues au milieu des années 60 et furent, à l'origine, éditées dans des magazines pour adultes, afin d'éviter le fameux Comics Code qui censurait toutes les créations liées au 9ème art. James Warren, l'instigateur des deux revues, lança Eerie quelques mois après Creepy afin d'être son propre concurrent et ainsi, d'empêcher ses adversaires de prendre ses parts de marché ! Une excellente initiative pour les lecteurs, car durant pratiquement une quinzaine d'années, ils purent frissonner grâce aux nombreux récits présents. Cette première anthologie d'Eerie réunit 26 histoires quasiment toutes scénarisées par Archie Goodwin (un des grands génies de l'horreur !). L'ambiance est sombre, revisite parfois des classiques de la littérature (Barbe Bleue, Frankenstein,...), et réussit l'exploit d'imposer une atmosphère lugubre autour de ces histoires courtes de 6 à 7 pages. L'ouvrage bénéficie en plus des excellents dessins d'auteurs notables tels que Frank Frazetta ou Steve Ditko. Il est d'ailleurs assez étonnant de voir certains d'entre eux à l’œuvre sur du contenu plus adulte. Les nostalgiques ayant connu cette époque ne pourront que vous confirmer les qualités de cet Eerie, aussi captivant par ses ambiances que surprenant par la qualité intemporelle de ces récits. La préface du culte Fershid Barusha, un des éditeurs français, qui sortit durant les années 60 à 80 des albums cultes comme ceux de Richard Corben, est bigrement intéressante et nous renvoie à une époque où la liberté de création était synonyme d'audace. Si vous êtes fans d'horreur, voici votre nouvelle Bible, à ranger à côté de Creepy bien sûr...