L'histoire :
Dans les années 50-60, une nouvelle génération d'artistes ont mis à mal l'establishment et ont participé à une nouvelle façon de créer. Ces gens se nommaient Jack Kerouaq, William S. Burroughs ou encore Diane di Prima. De par leur liberté de ton, de pensée, de comportement sexuel, ils ont marqué leur époque par leurs mœurs inhabituels. Surtout, ils ont défricher une nouvelle façon d'aborder l'écriture. Eux, ce sont les fameux Beatniks, un terme employé par un journaliste, Herb Caen. Derrière de mot, se rangèrent des chefs d’œuvre littéraires comme Le festin nu. Dans cette anthologie graphique, Harvey Pekar, Ed Piskor et Paul Buhle se sont penchés sur les vies de plusieurs d'entre eux, comme Jack Kerouaq, Allen Ginsberg, William S. Burroughs, Michael McClure, Philip Whalen, Rexroth, Gary Snyder, Robert Duncan, Lawrence Ferlinghetti, Gregory Corso, Leroi Jones, Amiri Baraka, Charles Olson, Robert Creeley, Kenneth Patchen, Lamantia, Diane di Prima, The Janitor, Jay Defeo, D.A. Levy et Tuli Kupferberg.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Phénomène littéraire incontournable, le mouvement des beatniks s'appuie sur quelques auteurs phares (le plus connu étant William S. Burroughs), mais que les années ont fini par faire oublier. The Beats revient sur ce phénomène conçu par Harvey Pekar, un des scénaristes ayant révolutionné les comics avec des récits autobiographiques au ton très particulier (dans American splendor). Au travers d'une vingtaine de portraits, ce dernier évoque ici cette approche narrative innovante. Il revient, auteur après auteur, sur leur parcours fait de déboires et de galères, le tout enroulé par beaucoup de liberté sexuelle (trop pour certains). Pekar soigne chaque portrait et le fait de façon détaillée. Malheureusement, cette méthode rigoureuse se montre au final un peu poussive. Les événements s'enchainent les uns après les autres, sans captiver vraiment et finissent par lasser. Ed Piskor illustre l'ensemble d'un trait peu emballant. Les visages des protagonistes sont rigides et les dessins en ressortent caricaturaux. Notons enfin que The Beats est le dernier album de Pekar avant sa disparition en 2010.