L'histoire :
Saviez-vous que Debbie, la chanteuse de Blondie, a déclaré qu'un soir, elle avait été embarquée dans la voiture de Ted Bundy, un des plus horribles serial killer et qu'il s'en est fallu de peu pour qu'elle fasse partie de la liste de ses victimes ? Ou encore que les Stones ont failli en venir aux mains avec Donald Trump, à la fin des années 70 ? Connaissez-vous les raisons pour lesquelles Kiss a décidé de se grimer ? Pourquoi Angus Young porte-t-il un bermuda d'écolier depuis qu'AC/DC joue ? Qui a vraiment pissé sur la table de mix durant l'enregistrement de l'album Rock & Roll de John Lennon ? Et qu'est-ce qu'il s'est passé pour que Kurt Cobain et ses deux potes provoquent une baston lors de la soirée promotionnelle de leur album Nevermind, au point de finir littéralement jetés sur le trottoir ? Les réponses sont dans cet album. Mais attention, pour les connaître et en savoir plus sur Bowie, Iggy, les Pistols, les Clash et quelques artistes en plus, il faudra pactiser avec Swan, le narrateur, qui n'est autre que le démon du Rock qui a assisté à tous ces évènements...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme son nom l'indique, Rock Memories se destine aux fans des grattes à disto, chevelus et autres bûcherons derrière les futs. Et si le genre musical trimballe sont lot de stars borderline et camées jusqu'à l'os, ce ne sont pas les anecdotes ici réunies qui vont briser les stéréotypes. Bien au contraire, cet album ne fait que les renforcer. A juste titre, il faut le dire, puisque les faits relatés se fondent sur la réalité. Ce qui est certain, c'est que Marc Dolosi a du amasser bien des lectures, témoignages et autres interviews pour nous concocter un mélange aussi jouissif qu'une dose de speedball (c'est une métaphore, déconnez pas, la drogue, c'est pas bien). Alors les archi-pointus de l'histoire du Rock n'apprendront peut-être pas grand-chose. Mais l'immense majorité de ceux qui se contentent de pousser leurs enceintes à fond en secouant la nuque y trouvera de quoi s'instruire et parfois aussi rigoler franchement, tant les rockers ici présents ont pu être perchés. Des Pistols à Nirvana, en passant par les Stones et Lennon, c'est une bonne douzaine de légendes qui animent cet album, au format comics et à la couverture souple. Côté dessin, Olivier Boscovitch utilise des techniques digitales qui ont leurs avantages et leurs inconvénients. On devine parfois (tout du moins on suppose) l’utilisation de photos, les portraits sont en même temps ressemblants mais aussi un peu étranges et les couleurs plutôt vives de l'album se rattachent souvent à l'univers des artistes ou les délires qu'ils traversent. On pense par exemple au bleu du chapitre consacré à Nirvana, lors de la sortie de Nevermind et qui renvoie bien sûr à sa pochette iconique de bébé nageur. On va conclure en la faisant simple façon couplet/refrain/ chorus : si vous êtes fan de Rock, faites vous plaisir, embarquez cet album et ne la jouez pas solo mais faites le tourner, c'est de la bonne !