L'histoire :
Samedi, minuit 10, au sein des Barrington Industries. Evan est dans de sales draps. Il porte à bout de bras Conrad, son oncle, très haut placé au sein du Conseil d’administration de l’entreprise. Le problème est que ce dernier est quasiment vidé de son sang. Mais le pire, c’est qu’il a été mordu par le plus célèbre des Vampires, Dracula ! Les deux hommes ont réalisé l’impensable en ramenant à la vie la terrifiante créature, Conrad projetant secrètement d’être mordu pour accéder à l’immortalité, mais rien ne s’est passé comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette série, Kurt Busiek, aidé par Daryl Gregory, a voulu amener sa pierre à l’édifice des œuvres consacrées au célébrissime Dracula. Hélas, son récit est à classer en ligue 2, celle qui compte d’innombrables suites assez ratées du roman de Bram Stoker. C’est fort dommage car le mythique vampire est assez bien rendu. Ses apparitions sont rares, ce qui conforte l’aura mystérieuse du personnage, mais tout le récit souffre d’un manque cruel d’originalité. L’écriture ressemble à s’y méprendre à celle d’un feuilleton télé : toutes les 2 ou 3 pages, les scènes se succèdent. Paradoxalement, cela ne suffit pas à amener du rythme. Mais c’est surtout l’accumulation de stéréotypes, pour ne pas dire de poncifs, qui affaiblit l’ensemble. Un industriel cupide qui veut être mordu pour devenir un vampire ultra-puissant, un zeste de magie noire, une guerre des suceurs de sang qui se profile, tout cela, c’est du déjà vu (et revu). Soulignons tout de même le travail honorable des graphistes : même si les traits sont simples, les cadrages sont efficaces. C’est tout de même une faible consolation car il faut avouer qu’une série qui manque de mordant alors qu’elle met en scène Dracula, c’est bien dommage !