L'histoire :
Charles et ses parents déménagent à Écho City. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne l’emballe pas des masses ! Pourtant, les lieux sont très sympas. Il va habiter dans un hôtel art déco construit en 1925. Son nom ? Le Bellwrether ! Son père lui montre sa nouvelle chambre. Il déballe ses cartons plein de livres et de soldanimos. Il tombe sur une photo de ses copains qu’il a laissés. Il est triste et ne manque pas de l’exprimer sur son blog. Il éteint la lumière quand tout à coup… apparaît un énorme monstre ultra-poilu et avec de grands yeux jaunes. Son père se lève pour le rassurer. Cela arrive souvent de faire des cauchemars quand on arrive dans une nouvelle maison. Il lui confie une montre magique pour éloigner cette étrange bestiole. Le 2ème jour, il croise la route de Kévin, qui lui donne la carte de Margo Maloo, une spécialiste des monstres. On ne sait jamais ce qui se passe quand on habite dans un super-vieil immeuble…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Drew Weing revient aux affaires après En mer qui avait laissé une bonne impression. Cette fois-ci, il délaisse le noir et blanc pour se lancer dans la couleur avec Les effroyables aventures de Margo Maloo, financées par la plateforme comics Patreon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une réussite. Dès les premières pages, l’aventure est posée et imprègne le lecteur. Cette histoire de Ghostbusters en culottes courtes est captivante et plaira sans nul doute aux petits comme aux grands. Le récit est parfaitement équilibré entre les parents qui sont dans le pragmatisme et les ogres, fantômes et autres gobelins dans l’imaginaire. Le « link » entre ces deux univers s’opère avec les enfants (Charles, Kevin) et la mystérieuse Margo Maloo. Le récit original développé par Weing oscille entre le dramatique et le comique, ce qui lui donne une épaisseur et une double lecture possible (un peu comme dans le film Pixar Monstres et compagnie). Ces effroyables aventures partent bien et on devine aisément qu’elles ne s’arrêteront pas là, tant le champ des possibles est ouvert. Grâce à un découpage habile, Weing dévoile tout le dynamisme de son trait, qui joue sur le noir (les ombres, les ruelles étranges) et des couleurs vives. Sûrement les débuts d’une grande série à lire sous les draps avec une lampe allumée. Brrr, on en frissonne déjà de plaisir !