L'histoire :
Tic. Tac. Tic. Tac... L’horloge égraine les minutes et les secondes qui se rapprochent de l’heure fatidique de l’affrontement final entre Adventureman et son pire ennemi, le terrible Baron Bizarre. Accompagnés de leurs frères et sœurs d’armes, héros et vilains déploient toutes leurs forces dans ce duel qui s’annonce titanesque, digne de la plus grande des batailles olympiennes. Mais tout cela est vain, car la règle est implacable : les héros gagnent toujours à la fin et le bien va l’emporter sur le mal. D’ailleurs, le bien l’emporte toujours. Pourtant, cette fois, le grand Adventureman est vaincu. Le Baron Bizarre a gagné. Tombée de rideau pour les héros ? Dans le monde réel, Tommy ferme le dernier roman de la saga Adventureman et s’indigne auprès de Claire, sa mère. Comment une telle histoire peut s’achever sur un tel cliffhanger ? Pour elle, il n’y a qu’une seule réponse : la suite n’existe pas. C’est du moins la conviction de Claire. Jusqu’au jour où une mystérieuse femme lui confie une édition unique des récits d’Adventureman...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mine de rien, le succès d’Adventureman chez Image Comics, par le scénariste Matt Fraction et avec des graphismes réalisés par le couple Dodson (Terry aux dessins et Rachel pour l’encrage), a fait l’effet d’une petite bombe, outre-Atlantique. Si bien que l’œuvre est arrivée jusque chez nous via Glénat, dans une édition grand format, « à la franco-belge ». Véritable déclaration d’amour aux récits d’aventure de la belle époque, dans la droite lignée d’un Tom Strong, Adventureman a pris ici le pari de mélanger la fiction avec la réalité. Ainsi, le lecteur se retrouve vite happé dans les combats de l’équipe Adventure Inc. avec ses nombreux personnages, mais aussi transporté au plus proche de Claire, une mère de famille aux prises avec un plan machiavélique lié aux pulps d’Adventureman. Inutile de dire que l’action est au rendez-vous au travers de ce récit totalement décomplexé et habilement développé, avec en toile de fond un rappel constant à l’univers de Doc Savage et consorts. Qui plus est, en plus d’avoir peaufiné les personnalités des héros et même des vilains, le scénariste s’est attaché à mettre en place des dialogues plutôt percutants. Du côté des dessins, Terry Dodson réalise un excellent travail avec un trait fin et détaillé qui fait honneur à l’histoire concoctée par Fraction. Qui plus est, l’apport de Clayton Cowles aux couleurs est aussi important dans la mesure où l’artiste apporte énormément de relief à l’ensemble, grâce à une palette très riche et résolument lumineuse. Au final, ce tout premier tome des aventures d’Adventureman est plutôt bien ficelé, avec un scénario décomplexé en forme de vibrant hommage aux pulps de l’époque et des allers/retours entre la fiction et la réalité. On sent que l’équipe créative a pris plaisir à mettre sur pied cette histoire qui fait la part-belle à l’action, avec un ensemble auréolé de superbes dessins ! Vivement la suite...