L'histoire :
Haut-lieu de la technologie, le Japon compte en son sein des scientifiques de renom, travaillant notamment pour une multinationale. Dans un laboratoire, certains essaient de recréer la vie et ce, à partir de quelques molécules. Soudain, une créature gigantesque se forme, évoquant un croisement entre un dinosaure et un dragon. Le monstre détruit sa prison de verre et sème très vite la désolation un peu partout en ville. Doué de parole, il annonce qu'il va réduire à néant l’espèce humaine. Attrapant les hommes et les femmes qui passent non loin de lui, les voitures ou même de petits immeubles, la créature détruit tout sur son passage. Pire : elle est capable de se créer des serviteurs ayant une apparence similaire à la sienne, mais de plus petite taille. Les forces armées japonaises s’en mêlent. Malgré les tirs des hélicoptères et des chars, la créature est indemne. Les dirigeants envoient alors Rusty, un robot surpuissant pour éradiquer cette menace. Ce dernier ne fait pas vraiment mieux... Un appel à l’aide est alors formulé en direction des Etats-Unis, leur demandant l'aide de Big Guy...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir collaboré une première fois ensemble sur Hard Boiled, Frank Miller et Geoff Darrow se lancent en 1995 dans la conception de The Big Guy & Rusty the Boy Robot. Dès le départ, l'idée est de rendre hommage à la culture japonaise et plus particulièrement à deux segments bien particuliers : l'animation et les fils de monstres. En plein essor à l'époque, la japanimation enchaîne les succès avec Akira ou Astro Boy. Amoureux des films de Kaïjus, ces monstres gigantesques du type Godzilla, ils conjuguent tout cela dans un récit très simple et qui fait la part belle à l'action. L'histoire se contente d'opposer des monstres à deux robots qui veulent sauver le monde. Leur combat se déroule en pleine ville et les dégâts sont tellement importants qu'ils feront pleurer n'importe quel assureur. Le grand spectacle est de mise et avec un artiste comme Geoff Darrow au crayon, les détails sont légions. L'artiste va toujours plus dans la finition, au point que chaque case dissimule quelque chose et fait que l'on s'y attarde avec plaisir lors d'une seconde lecture. Bénéficiant d'un format plus grand que les comics classiques, l'album jouit en plus d'une nouvelle colorisation réalisée par Dave Stewart. Cela redonne un coup de fouet à ce titre et une modernité notable. Complété par une courte aventure inédite et de nombreuses illustrations (toutes valent le détour !), The Big Guy & Rusty the Boy Robot a tout du plaisir coupable. Une lecture qui ne vous rendra pas plus intelligent mais qui saura vous détendre !