L'histoire :
C'est la fin des cours et pour fêter ça, Danny et Nathan doivent se rendre à Lake Tahoe Village où une méga fiesta doit se tenir. Ils partent en compagnie des sublimes Molly et Jenny. Le trajet se passe plutôt bien jusqu'au moment où une des deux filles a l'impression qu'un type a essayé de la mater lorsqu'elle était aux toilettes d'une station service. Le plus étrange est qu'en reprenant la route, l'homme a l'air de les suivre. Un peu plus loin sur la route, alors qu'ils sont en pleine forêt, les jeunes gens voient un homme sur le bas-côté leur demander de ralentir afin de les aider à réparer sa voiture en panne. Ils ne s'arrêtent pas, contrairement à l'homme qui les suivait et vient aider le malheureux. Alors que les filles observent, dans leur véhicule qui s'éloigne, elles voient leur suiveur se faire planter un couteau en pleine poitrine ! Le type prétendument en panne monte alors dans le véhicule de celui venu l'aider et fonce à leur poursuite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les lecteurs qui connaissent la carrière de Christophe Bec savent que l'horreur est un genre apprécié par le dessinateur-scénariste-réalisateur. Initiateur de la collection Flesh Bones avec Sunlight, il est l'un des contributeurs les plus prolifiques puisqu'il a rajouté Bikini Atoll et à présent ce Blood Red Lake. Ce dernier titre raconte comment des jeunes partis faire la fête à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux vont se retrouver au milieu d'un véritable massacre. Dès le début, comme tout bon récit du genre, le récit présente des clins d'œil intéressants, comme celui au fameux Duel de Richard Matheson mais en bon artisan, Christophe Bec s'en éloigne très vite. L'auteur prend une direction plus fantastique qui, sans être désagréable, rend certains comportements de personnages assez illogiques. Ainsi, les héros se remettent bien vite de la disparition de l'un des leurs et partent faire la fête... « Jouis de ta jeunesse, et ne refuse ni un bon jour, ni une bonne nuit. » disait Fernando de Rojas... Cela est vraiment dommage car les ficelles horrifiques alliées au découpage efficace et au format comics pouvaient donner bien mieux. C'est le brésilien Renato Arlem, connu pour ses travaux chez Marvel, qui se charge d'illustrer les 120 pages avec un réel talent. Son trait expressif convient parfaitement au registre. Blood Red Lake présente des éléments attrayants, comme sa couverture, mais se montre un peu trop bancal sur certains points pour susciter totalement l'adhésion.