L'histoire :
Brnnnggg. Brnnnggg. Un homme se réveille dans une chambre d'hôtel, sans aucun souvenir. Brnnnggg. Un téléphone sonne. Il emprunte le combiné. Une voix lui dit de quitter les lieux au plus vite, ajoutant en plus un prénom : Sam. Ce doit être son nom. L'homme trouve un pistolet et le saisit. Alors qu'il sort de la chambre miteuse du motel, Sam aperçoit deux types armés en costards au bout du couloir. Sans attendre, il fonce vers l'escalier de secours, esquivant plusieurs coups de feu. Sam rétorque et tire à son tour. Il trouve un véhicule en bas de la rue et l'emprunte. Seulement, il n'a pas vu la voiture qui est derrière lui et percute son engin. Sam est sorti de la carcasse et conduit au milieu d'un groupe d'individus. Deux leaders, un homme et une femme, se disputent les services de Sam car ils le savent éperdument, c'est un tueur impitoyable ! Il doit faire un choix entre deux gangs différents, l'un est bon, l'autre non. Ce que ne sait pas encore Sam, c'est que l'endroit dans lequel il se trouve n'est autre qu'une zone entre le paradis et l'enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Glénat Comics continue d'étoffer son catalogue avec des titres très différents les uns des autres. Avec Dead Letters, l'éditeur propose un polar teinté de fantastique. Le scénariste Christopher Sebela débute son récit par le réveil de son héros dans une chambre d'hôtel toute moisie. Celui-ci est amnésique et se révèle en fait un tueur professionnel que tout le monde s'arrache. Si l'on pense au départ que le scénariste a opté pour un polar racé et survolté, il nous surprend en invitant les lecteurs à suivre une histoire qui se déroule en réalité dans les limbes. Le récit prend alors de l'ampleur avec un contexte plus original. On déchante malheureusement bien vite tant les rebondissements s’enchaînent sans nous embarquer. Ainsi, la mission première de Sam devrait nous faire trépigner, on finit par s'en désintéresser. Chris Visions est un nouveau venu dans le monde des dessinateurs de comics. Venant du story-board, cet artiste a une approche assez atypique et qui pourrait le rapprocher de Greg Tocchini. Le résultat est cependant trop irrégulier pour remporter une adhésion totale. Certaines planches sont illisibles et d'autres magnifiques. Trop irrégulier, ce premier opus de Dead Letters est plus proche de la déception que d'une jolie surprise.