parution 03 février 2016  éditeur Glénat  collection Glénat Comics
 Public ado / adulte  Mots clés Anticipation / Independant / Politique

Evil Empire T1

Nous, le peuple !

Lors de la campagne Présidentielle américaine, Reese Greenwood, une chanteuse engagée, assiste à la longue descente aux enfers de son pays. Mise en place d'un thriller politique dystopique bien plus maladroit qu'inspiré.


 Evil Empire T1 : Nous, le peuple ! (0), comics chez Glénat de Bemis, Mutti, Getty, Blythe, Shaw
  • Notre note Blue Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Glénat édition 2016

L'histoire :

À Washington DC, Reese Greenwood, une rappeuse connue pour ses positions engagées sort tout juste de scène après un show énorme lorsqu'elle reçoit dans les loges la visite de Sam Duggins le candidat Démocrate à la Présidence des U.S.A.. La jeune femme n'est pas vraiment enchantée car elle déteste les politiques et ne se cache pas pour le lui dire. Duggins lui rétorque qu'il l'écoute depuis des années et voulait profiter de ses relations pour la voir en vrai. Alors qu'il s'apprête à partir, l'un de ses gardes l'avertit qu'une situation grave s'est produite. L'épouse du candidat Républicain a été retrouvée à leur domicile avec un couteau planté dans la nuque. Duggins recroise une autre fois Reese et lui laisse son numéro de portable. Étrangement, elle est troublée par la volonté de celui-ci de changer les choses. Ils se rendent ensemble à l'enterrement de la femme de Laramy. Ce dernier tient un discours plein de haine et appelle à l'anarchie, tout en avouant être l'assassin de son épouse... Vingt cinq ans plus tard, les États-Unis vivent sous un régime impérial où la violence est plus présente que jamais...

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Avec sa couverture très réussie mettant en scène un Oncle Sam équipé d'une mâchoire carnassière, Evil Empire attire forcément le regard. Cette série a été imaginée par Max Bemis, chanteur du groupe Say Anything. Il nous dépeint les coulisses d'une élection présidentielle qui va très vite partir en vrille, au point que par le biais de flahforwards, nous voyons que les U.S.A. vont devenir un Empire gangrené par les plus sombres pulsions humaines. Avec un récit mélangeant thriller, politique et anticipation, Evil Empire offre un postulat initial prometteur. L'histoire se veut ambitieuse mais cultive très vite les invraisemblances ou les maladresses. Le traitement choisi par Max Bemis est confus, cultivant les non-dits, provoquant l'effroi, l’ambiguïté ou, plus étonnant, l'hilarité. Si l'on ne peut pas esquiver la volonté de l'artiste de pousser à la réflexion autour de thématiques comme les choix sociétaux, sa maîtrise des codes narratifs laisse encore à désirer. L'utilisation des flashforwards ne fait pas avancer le schmilblick et participe à la maladresse de l'ensemble. En outre, les personnages ne sont pas toujours très travaillés. L'exemple le plus parlant est sans nul doute celui de l'héroïne qui déteste les politiques et finit par sortir avec l'un d'eux. Si en plus, on ajoute un garde du corps dont le rôle est aussi indispensable qu'une paire de cisailles pour un manchot... Max Bemis a sans nul doute la volonté de bien faire et de proposer une œuvre atypique mais il n'y parvient pas et ce premier album est sauvé du néant par le format volontairement dynamique, et outrancier aussi, du comics. Au niveau des dessins, les trois quarts de l'album sont réalisés par Ransom Getty, un artiste intéressant mais souffrant de vraies irrégularités par instant. Il est suppléé sur la fin par Andrea Mutti dont le style tranche énormément, et nous fait sortir de la lecture. Evil Empire n'est pas le brûlot profond et philosophique que l'on espérait mais juste une tentative poussive aux qualités aléatoires.

voir la fiche officielle ISBN 9782344012031