L'histoire :
Profitant de leur extrême popularité, les Misfits ont lancé un concours pour offrir à un autre groupe de faire sa première partie et de signer dans leur maison de disques. Après plusieurs années à répéter, les Hologrammes s'apprêtent à enregistrer un clip pour participer mais Jerrica Benton, leur chanteuse, a le trac. Sa soeur Kimbley essaie de l'encourager mais rien n'y fait, Jerrica a le trac. Retournant dans la maison familiale, elle est toujours aussi triste. Elle joue un peu de guitare et aperçoit soudainement un hologramme nommée Synergy. Il s'agit d'une invention de son défunt père et grâce à celle-ci, Jerrica va pouvoir prendre une autre apparence et surmonter son trac. Elle sera à présent Jem chanteuse des Hologrammes !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série animée diffusée durant les années 80, Jem et les Hologrammes a marqué des générations entières de spectateurs. Alors qu'un long-métrage live est sortie en 2015 et fut descendu par la critique, IDW et Hasbro ont choisi en préambule de relancer la licence sous la forme de comics. C'est la scénariste Kelly Thompson, que l'on avait découverte avec Heart in a box, qui se charge de revisiter la série originale. L'auteure propose une vision assez pétillante et à destination des adolescentes. L'histoire est similaire à celle bien connue, à savoir qu'un groupe de quatre sœurs tentent un concours pour affronter les ultra-populaires Misfits et remporter un contrat avec une maison de disques. Cette guéguerre est plaisante à suivre, d'autant plus que la scénariste évite tout manichéisme. Les amourettes sont aussi au menu et là encore, le récit reste contemporain. Dynamique, drôle et parfois émouvant, les six premiers épisodes de Jem et les Hologrammes font mouche et devraient à coup sûr combler les jeunes lectrices. Les éventuels nostalgiques auront peut-être plus de mal à s'immerger dans cette bande dessinée au visuel pétaradant. Les dessins sont d'ailleurs très réussis et sont l'oeuvre de Sophie Campbell, une artiste transgenre qui a fait son coming out durant la sortie de la série (et qui en parle en fin d'album) et que certains ont pu voir par le passé sur des titres comme Glory ou Les Abandonnées. Mieux maîtrisé que sur ses derniers titres, le trait de la dessinatrice est là aussi pétillant. Glam, paillettes et étoiles sont au rendez-vous !