L'histoire :
Les grands parents d’Alice insistent : ils veulent qu’elle entre dans l’ouverture des l’arbre. Alice n’est pas confiante et n’a pas vraiment envie d’obéir mais elle sent qu’elle n’a pas vraiment le choix. L’obscurité et l’atmosphère humide à l’intérieur du terrier ne sont pas faites pour la rassurer et les voix qu’elle entend non plus : « Viens avec nous. Allez viens. Alice, viens à Wonderland »... Elle avance avec précaution mais elle sent que le sol se dérobe sous ses pieds et elle s’enfonce dans un trou immense. Elle arrive finalement devant une grotte et une voix l’accueille. Il s’agit d’un immense lapin qui lui souhaite la bienvenue ! Il lui dit qu’elle se trouve à Wonderland et s’enfuit. Alice tente de le rattraper mais peine perdue. Elle voudrait sortir d’ici et rentrer chez elle mais un monstre gigantesque au visage d’insecte la retient. Il est là pour empêcher toute personne de sortir de Wonderland. Alice essaie d’utiliser la ruse et lui promet que si elle revient dans son monde, elle le laissera venir également. En effet, le monde réel est bien plus attrayant et agréable à vivre. La créature va-t-elle lui faire confiance et accepter le deal ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On en a lu des versions d’Alice aux pays des Merveilles, et notamment en bande dessinée, qu’elles soient fidèles à l’œuvre de Lewis Caroll ou qu’elles s’en éloignent. Raven Gregory peut se targuer de faire des versions… jamais vues ! Et pour cause, on n’aurait préféré ne jamais les voir. Dans ce tome au titre équivoque, il reprend donc l’intrigue de Caroll mais en propose une relecture des plus particulières. C’est un peu comme si la candide Alice se retrouvait plongée dans la série American Horror Story. On retrouve bien quelques personnages connus du roman avec le chat violet, le Chapelier fou ou encore la Reine de Cœur mais la comparaison s’arrête là car pour le reste, c’est un invraisemblable méli-mélo de gore, de malsain et de violence inutile. Les passages s’enchaînent encore plus vite que le sang qui gicle et malgré tout cela, une tonne de textes tente maladroitement de justifier ou de rendre crédible des scènes délirantes. Rien ne vous sera épargné dans cette surenchère de mauvais goût, pas même Alice en petite tenue de soubrette mais aussi en mode guerrière amazone qui découpe les têtes plus facilement que la reine de cœur. On veut bien croire que Caroll avait beaucoup d’imagination et que son œuvre était parfois opaque mais là, ça dépasse l’entendement ! Seuls les dessinateurs sauvent un peu notre pauvre Alice, avec quelques instants de créativité et des jeux habiles sur les dessins qui se greffent partout ou sur des planches à l’envers. Mais c’est bien la seule chose de positif. Ne faites pas la même erreur qu’Alice et ne rentrez pas dans ce monde insupportable…