L'histoire :
Jane Porter et William Clayton sont sur le bateau Arrow. Les scientifiques à la tête de cette expédition ont le rêve de découvrir une civilisation perdue au cœur du Congo. William fait clairement la cour à Jane, ce qui suscite des jalousies sur le pont. Les matelots Snipes et King les regardent, l’œil mauvais, alors qu’ils attachent les cordes sur le gréement. King en a assez de voir le bel aristocrate parader devant la jolie blonde et il décide de faire un sale coup. Il lance un cordage dans la direction de l’Anglais. S’il vise bien, il se débarrassera du bellâtre et il pourra épouser Jane. Sauf que le plan ne se passe pas comme prévu. C’est Jane qui est touché par le cordage et qui bascule dans le vide… La belle Américaine a néanmoins des ressources insoupçonnées et elle parvient à nager jusqu’à la surface en retirant ses jupons. Après cette triste mésaventure, Jane, suivie de près par William, rejoint son père, le professeur Archibald, dans la cabine des officiers. Le professeur et le capitaine arrêtent leur conversation, gênés. Jane comprend qu’ils cachent quelque chose sur l’objectif de leur expédition et insiste pour connaître la vérité. A contre-coeur, son père lui annonce qu’ils sont en fait à la recherche d’un trésor espagnol… Cependant, Jane et Wiliam ne sont pas les seuls à entendre cette nouvelle puisque King et Snipes ont écouté aux portes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tarzan n’est pas mort ! C’est le projet un peu fou de faire revivre ce personnage iconique inventé par Edgar Rice Burroughs qui a ensuite fait les beaux jours des comics des années 1930. En 2023, Mike Royer relève le défi quasi impossible de faire revivre l’homme de la « Jongle » en reprenant les origines mythiques du personnage… ou plutôt celles de la non moins célèbre Jane. C’est une sorte de réécriture remasterisée du premier roman de Burroughs où tout a commencé. A la différence près que l’auteur raconte certains évènements intéressants qui changent les choses par rapport à la rencontre Jane/ Tarzan. 46 pages, c’est un format un peu court notamment pour expliquer le revirement de celle qui tombe profondément amoureuse du grand héros de la nature. Cependant, l’ensemble reste très agréable et sent le souffle de l’aventure, à l’image du récit mère. Royer soigne également les dialogues avec des styles différents suivant les personnages qui parlent, passant du phrasé aristocratique à un jargon familier. C’est néanmoins côté visuel que le spectacle s’opère. Même si on n’atteint pas le niveau du maître Burne Hogarth, le graphisme est à la fois élégant et racé. On sent que Royer s’est appliqué à bien représenter toute la musculature impressionnante de Greystoke comme les comics d’antan. Lui Tarzan, elle Jane, nous contents !