L'histoire :
Londres 1874. Un attentat épouvantable est commis à l'aide d'une technologie inconnue. Il occasionne plus de 200 morts au British Muséum. Le très fringant Mycroft Holmes s'évertue à ridiculiser son professeur et à s'attirer les foudres de ses condisciples de l'Université de Cambridge. À ses heures perdues, il batifole aussi avec l'épouse dudit-professeur. C'est lors d'un rendez-vous galant avec la belle qu'il reçoit la visite de son frère Sherlock qu'il a convoqué « à la Holmes ». Cela sous-entend que Mycroft a prévu le trajet, mais aussi tous les événements auxquels son frère serait confronté : l'heure de son arrivée et la rencontre des deux amants encore passablement dénudés. S'ensuit une joute verbale entre détectives, interrompue par l'intrusion en force de gros bras venus s'en prendre à l'étudiant séducteur. Sherlock, pensant à une mise en scène de son frère, coutumier de ce genre de blagues, laisse celui-ci se débattre avec les intrus. Ils vont bientôt l'immobiliser à l'aide d'un gant électrifié et procéder à son enlèvement. L’aîné des Holmes est livré à une personne d'importance qui va lui confier une mission vitale pour la civilisation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Franchement sympathique mais ne révolutionnant rien, ce titre est un bon divertissement qui comprend tout ce que l'on attend d'un récit fantastico-horrifique se situant à la fin du XIXème siècle. On y retrouve des influences directement issues de série télé comme Les mystères de l'ouest pour l'ambiance bien barrée, mais aussi des grands classiques de la science fiction de l'époque. Et ça marche ! Rien de renversant dans ce livre, on est bien loin de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires du grand Alan Moore, mais ça reste tout à fait efficace. On referme le livre avec le sourire de celui qui a passé un bon moment, nettoyage inclus. Curiosité du titre : c'est un récit écrit à quatre mains. Karim Abdul-Jabbar est crédité en tant que co-auteur avec Raymond Obstfeld. Celui-ci est plus connu comme étant un grand basketteur, ayant aussi marqué d'un coup de tatane bien sec la poitrine de Bruce Lee dans Le jeu de la mort. Le tout est servie par des dessins honorables de Joshua Cassara, transcendés par le travail du coloriste Luis Guerrero qui arrive à ambiancer par des nuances de couleurs classiques mais pertinentes. Un album plutôt bien foutu, qui nous dévoile pourquoi Sherlock emploie le terme « élémentaire » à tout bout de champs !